Luc 1, 67-79

DIEU FAIT GRÂCE

À la naissance de Jean, futur baptiste des rives du Jourdain, son père Zacharie, après l’avoir porté dans le silence neuf mois (suite à l’annonce de l’ange dans le Temple), crie son nom à qui veut l’entendre : « il s’appellera Jean ». Jean, c’est-dire « Dieu fait grâce ». Car son enfant est don de Dieu et annonce du salut universel à venir qui est « Jésus », ce « Dieu sauve » que toute la terre attend.

Rempli de l’Esprit Saint, qui a couvert Marie de son ombre, et qui continue d’œuvrer au cœur de ceux qui seront les premiers témoins de la venue de Dieu, il se met à chanter le mystère du Dieu de tendresse qui descend et ne peut se révéler qu’en poésie.

Les paroles coulent de sa bouche, elles sont tout d’abord bénédiction, puis reconnaissance pour ce Dieu visiteur de son peuple et de son histoire. Salut, amour, miséricorde et promesse d’alliance rythment ses incursions en l’humain. L’enfant nouveau-né sera l’annonciateur de Celui qui vient pour tout le peuple.

Les nuits font peur… « Oh! Pourquoi, pourquoi, pourquoi Seigneur. Pourquoi Seigneur qui fis le monde. Pourquoi tu fis la nuit si longue. Si longue, si longue, pour moi » chantait le Père Aimé Duval. Mais Zacharie chante l’espérance pour tous. Ses paroles prononcées deviennent prophétiques, la bonne nouvelle inonde de sa lumière et de sa paix tous ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Il était, il est et il sera… Alléluia ! Un enfant nous est né, un sauveur nous est donné ! JOYEUX NOËL !!!

Un commentaire

  1. À LA NAISSANCE DE JEAN BAPTISTE, ZACHARIE, SON PÈRE, FUT REMPLI D’ESPRIT SAINT ET PRONONÇA CES PAROLES PROPHETIQUES : « BÉNI SOIT LE SEIGNEUR QUI VISITE ET RACHÈTE SON PEUPLE (Lc 1, 67-79). Après avoir mis en doute les paroles qui lui furent adressées par l’Ange sur la promesse d’avoir un fils malgré sa vieillesse, Zacharie est devenu muet. Et lorsqu’il retrouve la parole, après la naissance de JEAN BAPTISTE, les premiers mots qui sortent de sa bouche, sont des paroles d’action de grâce. Son incrédulité et son manque de foi l’ont porté au silence, et lorsque sa foi s’éveille à nouveau, c’est pour louer DIEU pour les merveilles qu’IL vient d’accomplir dans sa vieillesse. Celui qui avait donc vieilli dans le doute et le désespoir, peut donc retrouver la joie de la jeunesse. Mais, il lui a fallu passer par l’épreuve du silence et du regard intérieur. Quelques fois, le silence nous est nécessaire, afin de mieux voir l’œuvre de DIEU dans notre vie. Taire nos doutes, nos peurs, nos craintes et nos passions désordonnées, afin de laisser DIEU agir. Inutile de vouloir à chaque fois dépenser nos énergies, pour tenter de justifier notre paresse et notre manque de foi. Le silence peut devenir une vertu, pour discipliner nos pensées et entraîner notre raison à s’orienter vers ce qu’il y a de meilleur. Et lorsque la raison rencontre la foi, notre cœur se dilate encore plus dans l’amour de DIEU et du prochain et nos actions sont orientées vers ce qui porte plus d’opportunités et d’ouvertures. Zacharie ne chante plus seulement le bien pour lui seul, mais davantage pour tous les peuples. Car, DIEU est passé par lui, pour visiter son peuple et faire de son fils le précurseur, celui qui prépare la voie du SEIGNEUR. À travers notre foi, notre vie aussi peut devenir un canal, un chemin d’espérance pour tant de personnes qui nous côtoient. Bonne journée de l’attente du SAUVEUR.
    Abbé Achille Kandi, Archidiocèse de Bertoua

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