Luc 10, 1-9

COMME DES AGNEAUX… 
En cette fête liturgique de l’évangéliste saint Luc, nous méditons le texte de l’envoi des soixante-douze disciples. Jésus les appelle et les envoie devant lui, deux par deux. C’est en pauvreté qu’ils les envoie, non pas en conquérants : ils auront à se dépatouiller tout seuls et en tout petit nombre (par deux seulement).
La première consigne qu’il leur donne est celle de la prière au maître de la moisson, qui sonne comme un deuxième appel à l’impuissance. Sans le maître, ils ne pourront rien faire, d’autant que la mission se dévoile déjà difficile, c’est leur troisième obstacle : le travail est dense et ceux qui s’y engagent sont peu nombreux.
Et, c’est vulnérables qu’il les envoie, « comme des agneaux », qui plus est, en un milieu hostile, « au milieu des loups ». Jésus insiste sur le détachement et la dépossession : « ni bourse, ni sac, ni sandales, ni salutations ». Aucune parade ni aucune sécurité.
Et pourtant, c’est la seule et unique manière que nous donne l’Évangile d’annoncer, avec crédibilité, au monde entier : “Le règne de Dieu s’est approché de vous” !
En ces temps, où notre actualité mondiale et la surenchère de violence nous assaillent et nous rends si petits, impuissants et vulnérables, gardons-nous, dans notre cœur, l’audace de ces commencements remplis d’espérance… annoncer la paix ?
Prions, tous ensemble, le maître de la moisson.

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