« Il les envoya deux par deux » …
Il faut être au moins deux pour porter la paix de l’Evangile, appuyés l’un sur l’autre et entraînés dans l’élan d’un Autre, Celui qui est venu apporter un feu sur la terre pour que les hommes aient la vie en abondance !

Les frères Saints Cyrille et Méthode, partis à deux pour évangéliser les peuples slaves avaient bien compris que la paix n’habite pas l’humain isolé, tourné vers lui-même. Qu’elle prend espace et poids quand deux ou trois dialoguent en chemin, avec au cœur, le désir d’embraser le monde.

La paix de l’Evangile se révèle dans toute sa force et sa vérité quand les témoins s’allègent des futilités qui les étouffent : avoir, provisions du lendemain, souci de l’apparence, quête de toute puissance, dérisoires conventions… Lorsque tout cela est absent, alors tombent les masques de violence des loups prompts à dévorer leur proie. Et, l’on voit poindre le Royaume de Paix annoncé par Isaïe, où l’ours et le bœuf ont même pâturage, où le nourrisson joue sur le nid du serpent et où le loup habite avec l’agneau (Is 11) !

Que le feu de l’Evangile prenne de proche en proche ! Que les étrangers s’accueillent, que les ennemis se parlent pour choisir ensemble les chemins de la paix, que les riches cessent de ruiner les pauvres, que les plus fragiles se lèvent … Et que la paix coule comme un fleuve pour éteindre les brasiers de nos guerres !