Luc 11, 47-54 

PRÉSENCE CACHÉE

Cette attitude de chasseurs que prennent les scribes et les pharisiens guettant la parole de Jésus pour l’emprisonner, est symptomatique de leur malheur.
La traque de Jésus a commencé : ses détracteurs le cloueront sur la croix, mais par sa résurrection, Jésus leur échappera. De son vivant, ils essaient d’arrêter sa parole, de la détourner, mais « par toute la terre s’en ira son message et la Bonne Nouvelle aux limites du monde ! » (Cf. Ps 18,5). On n’arrête pas la vie plus forte que la mort ! Nous avons à vivre de cet élan-là que Jésus a impulsé toute sa vie et qu’il nous donne en partage par son Esprit Saint.

Par sa parole, Jésus nous interpelle encore aujourd’hui, sur notre responsabilité et nos compromissions avec la mort, avec les chemins de mort contraires à son Évangile : construire des tombeaux et mémoriaux pour se donner bonne conscience (v.47), témoigner contre l’espérance dans notre solidarité aux méfaits passés (v.48), refuser d’écouter les prophètes et les apôtres jusqu’à les persécuter (v.49), se compromettre dans le mal (v.50). Nous aussi pouvons nous accaparer la parole de Dieu comme un privilège quand nous la cryptons pour les non-initiés, quand nous faisons de notre Église un petit club de parfaits et de privilégiés fermé à la grâce. Oui, nous devrons en rendre compte !

Sommes-nous les disciples que Jésus attend ? Nous laissons-nous configurer à son image pour devenir les doux et humbles de cœur, empressés à servir les petits et les faibles, témoins de sa Présence cachée au milieu du monde, attentifs à la brise légère ?

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