Luc 3, 23-38

Après avoir souligné la filiation de Jésus avec Dieu, lors du baptême, Luc décrit sa généalogie. Il souligne ainsi que si Jésus est Fils de Dieu, il est aussi fils d’humain !
Luc fait commencer sa généalogie à la paternité symbolique de Joseph, son père-éducateur. N’est-ce pas lui qui l’a accompagné jusqu’à la circoncision et qui l’a présenté au Temple, qui lui a enseigné la Torah et son métier ? Joseph est bien père de Jésus !

A la différence de la généalogie de Matthieu qui va d’Abraham, père des croyants à Joseph, celle de Luc commence à Joseph et remonte jusqu’à Adam, fils de Dieu. La double filiation divine et humaine est à nouveau affirmée. Fils d’Adam souligne aussi une dimension universelle. Adam est l’ascendant lointain de Jésus et il est aussi le nôtre. Dès-lors, la généalogie souligne déjà la fraternité qui s’exercera entre Jésus et tous les humains.

A l’heure où tant de personnes font de multiples recherches généalogiques pour connaître leurs racine, l’Evangile nous livre notre généalogie de croyant. Si Jésus est un très arrière lointain petit fils d’Adam et nous aussi, ainsi, il est notre frère et nous sommes, nous aussi, fils et filles de Dieu ! Quelle grâce de connaître ainsi nos racines et quel appui solide pour savoir qui nous sommes, dans un monde où l’enracinement dans une terre ferme manque à beaucoup d’entre-nous !

La liturgie, aujourd’hui, nous propose aussi le passage de Marc qui sera aussi la Parole de lundi.

Marc 1, 7-11

Pourquoi Jésus à se décide-t-il à emboîter le pas des hommes et des femmes de son peuple pour se faire baptiser, lui aussi, dans les eaux du Jourdain ? Eux tous viennent confesser leurs péchés, mais Jésus que vient-il chercher ?

Tout à l’écoute de la volonté du Père, Jésus découvre que sa place est d’être au plus bas, avec nous et pour nous, là où le péché défigure le monde et l’humanité. Et cela le décide à faire ce premier pas, lui qui remontera définitivement des eaux dans sa victoire sur le mal et la mort.

Jean qualifie Jésus de « plus fort que lui. » Mais quelle est la force de Celui qui se comporte comme les tout-petits de son peuple ? A Noël, c’était la force d’un enfant, loin du pouvoir violent et arrogant de ce monde. Maintenant, c’est la force de l’amour du Père qui donne vie à toute créature, pardonne les fautes, réconcilie les ennemis. Et c’est encore la force du Père qui en son Fils se dépouille de sa gloire pour instaurer dans le monde le règne de Dieu, règne de justice et de paix où les relations se vivent de bas en haut. Lui, de condition divine ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu, mais il s’anéantit lui-même, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes …

Jésus descend … et quand il remonte du plus bas, il voit les cieux se déchirer … et il entend la voix du Père. Seul celui qui descend au milieu de ses frères, seul celui qui se fait l’un d’eux sans supériorité, qui fait corps avec toute humanité, seul celui-là est reconnu par le Père : Tu es mon Fils Bien-Aimé, tu as toute ma faveur.
Avec Jésus, descendons, nous aussi pour nous tenir au milieu des hommes. Et que le Père, en nous voyant, nous reconnaisse et dise de nous « tu es mon fils, tu es ma fille bien-aimée ».

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