Luc 5,27-32

A la table des pécheurs

Où nous retrouvons Lévi regardé par le Christ…
Lévi désigne cette tribu qui ne reçoit pas de terre mais dont l’héritage est Dieu lui –même. Dans la vocation sacerdotale exigeante des Lévites, figurait une prise de distance avec ses propres parents, ses proches c’est-à-dire une certaine mise à l’écart.
A l’écart, ce Lévi y était certainement par un métier qui le rendait infréquentable : collecteur de taxes, donc forcément de connivence avec l’occupant. L’évangéliste Luc insiste comme Marc avant lui. Lévi fit à Jésus un grand festin. Et c’est une foule qui arrive, à croire que Capharnaüm était peuplé de collecteurs et autres gens plus ou moins impurs. Ce qui ne peut échapper au regard acéré et tranchant des bien– pensants qui ne se reconnaissent pas dans cette foule bigarrée.
On imagine Jésus leur rafraîchir la mémoire avec une parole du prophète Osée qui raconte son histoire comme une déchirante histoire d’amour.
« Que vais-je te faire, Ephraïm ?
Que vais-je te faire, Juda ?
Votre amour est comme la nuée du matin,
Comme la rosée matinale qui passe.
Car c’est l’amour qui me plaît, non le sacrifice. » Os 6,4-6

Finalement, nous sommes nous-mêmes conviés à cette table où il n’y a que des pécheurs. Des malades et des pécheurs ! Nous nous regardons avec stupeur car en définitive c’est ce que nous sommes quand nous nous laissons regarder par le Christ. Oui mais une fois encore, Jésus par sa Présence, par sa Parole inverse toutes les perspectives et nous qui étions si inquiets de faire piètre figure, nous entendons avec Lévi et ses amis que c’est bien pour nous que Jésus vient non comme un juge mais comme un médecin.
Alors avec notre sœur Thérèse, accourrons et asseyons en compagnie de Jésus !

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