Marc 2, 18-22

Il semble évident que si nous sommes invités à des noces, nous n’allons pas jeûner. Cela ferait affront aux mariés et ternirait la fête donnée à cette heureuse occasion.
En langage d’évangile, l’époux c’est Jésus. Le Baptiste nous l’avait annoncé. « Qui a l’épouse est l’époux. Maintenant, l’ami de l’époux qui se tient là et entend, se réjouit de joie à la voix de l’époux. Cette joie donc, oui la mienne, est comblée. » (Jean 3, 29) Épousailles, temps de joie.
Dès le premier testament, Dieu s’est présenté comme l’époux de son peuple. Il a comparé les liens qu’il établit avec lui aux liens d’amour qui existe entre l’homme et la femme. La nouveauté n’est donc pas dans le fait que Dieu se présente comme l’époux de son peuple… C’est que l’époux est désormais présent, ici, au milieu de nous. « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (Jean 1, 26)
Comme les disciples, nous côtoyons l’époux, et nos vieilles outres ont éclaté sous la force et l’effervescence du vin nouveau. Pour ce vin-là, il faut des outres qui résistent à la pression, de la nouveauté absolue. Dieu fait corps avec l’humanité, dans les bons et les mauvais jours. Pour elle, il s’est anéanti, livré. Folie et puissance d’un tel don pour lequel nos outres ne peuvent qu’être nouvelles. Et nos vêtements trop vieux et trop étroits.
Et le jeûne dans tout cela ? Il n’a de sens que par rapport à l’époux et exprime désormais l’ardent désir de l’épouse de rejoindre celui qui l’aime à la folie.

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