Marc 6,30-34

Qu’est-ce qui donne le courage à une mère de famille accablée de sommeil de se lever en pleine nuit pour allaiter son nourrisson qui crie famine, sinon l’adoration qu’elle a pour ce nouveau-né. A leur retour de mission les disciples sont joyeux mais voilà qu’ils n’ont même plus le temps de manger. « Venez à l’écart dans un endroit désert et reposez- vous un peu » leur dit Jésus.
Ce fut « peu » en effet, le temps de la traversée du lac, la foule les a devancés. Jésus saisi de pitié se met à les instruire longuement. Où ont-ils, lui et les apôtres, retrouvé une nouvelle force sinon dans cet indispensable « peu » à l’écart ; seuls avec Dieu, intensément saisis avec lui par la misère de la foule qui les submerge.
Ce « peu », cinq pains et deux poissons, qui vont nourrir ces cinq mille hommes affamés d’un Pain qu’ils ignorent.

Quelle actualité pour tant de prêtres, de pasteurs, de baptisés aujourd’hui ! Jean Mercier, dans un livre profond et plein d’humour en donne un aperçu. Le héros, curé de paroisse, au sortir d’une crise de surmenage nous dit : « Il ne s’agit pas pour les baptisés […] de se prendre pour Jésus. Mais de laisser le Christ agir à travers eux, et en particulier à travers leur faiblesse. »* Et comment ne pas en magnifier le Seigneur de qui nous vient tout don parfait !

« Venez à moi,
vous tous qui ployez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Oui mon joug est facile à porter
et mon fardeau léger. »

* J. MERCIER Monsieur le curé fait sa crise (page 170)

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