Marc 7, 1-13 

CHARITÉ
Ce n’est pas la première fois (cf. Mc 2,6.16.18.24 ; 3,2.6.22) que des experts venus de Jérusalem entourent Jésus et ses disciples pour les observer, enquêter et interroger leur manière d’être missionnaires (prier, servir, guérir, annoncer le Royaume). Il leur faut trouver des objections à la nouveauté de l’enseignement de Jésus et à son succès auprès des foules et des pécheurs.
La discussion de ce jour pourrait traiter des bonnes manières et de l’éducation, mais, en fait, se laver ou non les mains touche à la question de la pureté de l’homme devant Dieu.
Comment l’homme prend-il toutes les précautions (lavage des mains avant le repas ; aspersion après les courses du marché ; lavage de coupes, de carafes et de plats) afin de se présenter pur et parfait devant Dieu ? C’est la tradition des anciens que respecte les Juifs de Jérusalem ; mais, pour Jésus, ces pratiques ne sont qu’hypocrisie et justifie des agissements contre la charité.
Il y a là un point de rupture et un véritable appel à la conversion. L’annonce de la libération des opprimés et la guérison des infirmes ou des possédés que Jésus rencontre met en avant la sainteté plutôt que la pureté et la perfection, l’accueil large et l’inclusion plutôt que l’élection, le pardon plutôt que le jugement. Et pour ses détracteurs, c’est le scandale.
Jésus qui a autorité leur répond et il les appelle au discernement, optant pour la relation plutôt que le devoir, la gratuité du cœur et du service plutôt que l’intérêt. Il prend l’exemple des parents à honorer dont on a la charge et le souci du prendre soin plutôt que de l’attrait de l’argent – quand bien même il serait prévu pour l’entretien du Temple.
Avec Jésus, interprétant le prophète Isaïe et la Torah, le bon sens et la simplicité de la vie quotidienne prévalent sur la mondanité et l’extériorité du faire-valoir.
« J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, j’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien » (1 Co 12,2).

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