Matthieu 1, 18-23

Pour la fête de la Nativité de Marie, la liturgie donne une grande place à Joseph dans l’Evangile. Étonnant !!

Alors que la conception d’un enfant devrait apporter joie et bonheur, allègement dans tous les esprits, la situation du couple Marie-Joseph est décrite comme dramatique. De par la Loi, Marie, découverte comme infidèle aurait du être condamnée à mort (Loi du Lévitique 20,8).

Mais la justice de Dieu n’est pas celle des hommes, et Joseph vient se nourrir de la justice de Dieu, de Sa justesse pour articuler sa vie. Il ouvre une autre voie, celle de la répudiation en secret. Il ose briser la Table des lois (Deut 5,18) et laisse naître ainsi une brèche dans son cœur, une brèche qui donnera vie à Marie. C’est alors que Dieu l’invite à oser plus, donner vie à plus grand, à entrer dans la dynamique de la Promesse : « Ne crains pas…prends chez toi…donne le nom… ». Et Joseph, ose !

Lorsque l’homme ouvre une voie nouvelle, Dieu s’y glisse et dilate la pensée, l’intelligence et l’audace. « Je vous donnerai un cœur nouveau, un esprit nouveau » (Ez 36,26). Par cette audace dans la confiance, Joseph a permis en Marie une autre naissance, une autre nativité : celle de son rôle de mère. En cette fête de la Nativité, Joseph a donc bien toute sa place et il nous invite à désirer ce « cœur nouveau, cet esprit nouveau ».

Un commentaire

  1. MARIE, SA MÈRE, AVAIT ÉTÉ ACCORDÉE EN MARIAGE À JOSEPH ; AVANT QU’ILS AIENT HABITÉ ENSEMBLE, ELLE FUT ENCEINTE PAR L’ACTION DE L’ESPRIT SAINT (Mt 1, 18-23). Dans les projets, ainsi que les plans de DIEU, il n’y a pas de place pour le hasard ; car, tout vient à point nommé et en son temps. De plus, chacun de nous est le fruit d’une pensée de DIEU ; ainsi, chacun est créé, aimé et voulu par LUI. Il en est de même pour MARIE, Mère de JÉSUS, époux de JOSEPH. De fait, MARIE dans le projet divin, n’existe que reliée à JOSEPH, en tant que son épouse, et à JÉSUS, en tant que sa Mère. Elle est le canal humain par lequel DIEU réalise la promesse de donner un sauveur à l’humanité. En elle, DIEU a préparé une demeure pour son Fils. C’est pourquoi elle est comblée de grâce et mise à part depuis sa conception. Toutefois, sa naissance n’est pas seulement d’ordre biologique, mais bien plus encore, elle d’ordre spirituelle et inscrite dans l’histoire du Salut du genre humain. Épouse de JOSEPH, Mère du Sauveur, elle deviendra progressivement la Mère de l’humanité, celle toujours attentive aux besoins des hommes et qui aura aussi la joie et le privilège d’être accueillie et d’accueillir le disciple, au pieds de la croix. Si naître c’est venir à la vie, la naissance est aussi un moyen par lequel chacun de nous entre dans l’histoire de la création et de l’humanité. Et MARIE assume pleinement son identité et sa vocation, puisqu’elle a porté en son sein celui qui est l’auteur de la vie, celui qui génère la vie. C’est pourquoi tous les âges l’acclament bienheureuse. La naissance de MARIE est toujours à l’ombre de la naissance du CHRIST, tout comme la servante du SEIGNEUR doit rester à l’ombre de celui pour qui elle a dit ‘‘oui’’, afin que sa volonté s’accomplisse aussi dans sa vie. C’est ce même ‘‘oui’’ qui soutiendra et affermira la vocation de son époux Joseph comme père adoptif du Sauveur, alors qu’il avait déjà formé dans son cœur, le projet de la répudier en secret. Son exemple d’humilité et sa prière d’intercession continuent d’être pour beaucoup encore un stimulant et un secours dans les épreuves. C’est donc le signe que l’histoire de MARIE, tout comme l’histoire de chacun d’entre nous, s’inscrit dans la vaste histoire d’un peuple en marche vers le Salut. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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