Matthieu 11, 25-27 

Ô Toi l’au-delà de tout, Comment t’appeler d’un autre nom ? Quelle hymne peut te chanter ?
Aucun mot ne t’exprime. Quel esprit peut te saisir ? Nulle intelligence ne te conçoit. (Grégoire de Nazianze)
Béni sois-tu pour l’autre voix qui sait ton nom, qui vient de toi. (Cf. D. Rimaud)

Jésus, l’autre voix qui sait ton nom, nous partage le plus grand des secrets, nous ouvre le mystère étonnant qu’aucun sage et qu’aucun savant ne pouvaient approcher ni même pressentir. Dieu est Père, éternellement. Et ce n’est pas sa volonté de le cacher, mais bien notre incapacité radicale de le découvrir par nous-mêmes qui ne nous permet pas de prendre part à ce dévoilement. La quête est sans issue pour ceux qui cherchent avec les connaissances et la sagesse humaine. Et ce n’est pas au-delà de toute science, mais en-deçà. Oui, ce qui est révélé est un mystère d’abaissement, un Dieu pauvre et nu. Folie d’amour d’un Dieu que seuls les tout- petits peuvent accueillir et qui se laisse rencontrer. Ce rendez-vous là demande un cœur de pauvre.
Et Jésus prie : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté, tu le veux avec ta force douce qui conduit chacune de tes créatures vers toi. » Il dit encore : « Tout m’a été confié par mon Père. » Le Père lui-même s’en remet totalement à un autre et ouvre en son Fils un tout nouvel univers de relations. En cet Unique, nous voilà amenés à reconnaître que le Père est Seigneur, non parce qu’il s’impose, mais parce qu’il se donne et autorise l’autre à être pleinement, parce qu’il se retire pour que nous vivions et nous épanouissions en liberté.

Père, avec Jésus, nous proclamons ta louange !

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