Matthieu 11, 28-30 

PORTER

Il ne viendrait à personne l’idée d’enlever leurs maisons à l’escargot ou à la tortue qui pourtant les portent avec force et lenteur, chaque jour et chaque nuit, sans repos ni relâche. Ils « travaillent » quotidiennement à l’effort d’un soulèvement qui fait partie de leur être et qui leur apporte protection. Et c’est peut-être à l’aune de ce paradigme de l’effort obligé, puisque intrinsèque à leur identité, que nous pourrions interpréter le joug du Seigneur.

Ce que nous portons par nous-mêmes et qui reste extérieur à nous est un poids, un fardeau, une peine… Or, Jésus propose autre chose et autrement : venir à lui, prendre son joug qui procure le repos et qui nous fait trouver le repos de l’âme (« repos » répété, avec insistance, deux fois aux versets 28 et 29). Il nous invite, en quelque sorte au « demeurez en moi comme je demeure en vous » (Cf. Jn 15).

Son joug serait la part spirituelle de nous-mêmes, notre adhésion et notre acquiescement à Dieu et à son action en nous, la prise de conscience et aussi la foi qu’en le laissant prendre le contrôle de notre vie, il nous déchargerait du poids, du fardeau et de la peine de notre solitude de créature vulnérable…

En ce sens, l’évangile éclaire la parole du prophète Isaïe (Is 40), puisqu’en disciples nous faisons l’expérience que le Seigneur rend ses forces à l’homme fatigué, augmente la vigueur de celui qui est faible, déploie des forces nouvelles, hors fatigue, hors lassitude, hors chute. Quelle promesse ! Et elle est pour nous… car nous sommes faits de Dieu et pour Dieu.

Que ce temps d’Avent soit rempli de cette espérance que le Seigneur, doux et humble, est au plus prêt de nous et pour nous.

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