Matthieu 11,28-30

Nous nous retrouvons le plus souvent écrasés par le poids de nos soucis, nos fatigues, nos préoccupations, par la vie quotidienne, par les événements douloureux de notre monde.
Plusieurs cris retentissent: “notre voie est cachée au Seigneur”; “ elle est changée la droite du Très-Haut”; “mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? ”
Ce qui nous accable, c’est l’absence du Seigneur ou plutôt notre absence face à sa présence discrète et cachée.
Et pourtant, “Celui qui a planté l’oreille n’entendrait-il pas? Celui qui a formé l’œil ne verrait-il pas?” (Ps 94, 9).
Tout commence par une conversion intérieure, un changement de regard et d’attitude!
Essayons de comparer nos fardeaux à une “charrue”. Pourquoi la charrue ? Car comme la charrue retourne la terre pour la préparer à accueillir la vie, ainsi nos fardeaux sont une occasion pour “retourner notre terre”, pour changer notre façon d’être, d’agir, pour modifier notre centre d’intérêt, pour nous libérer de nos modalités afin de naître à nous-mêmes.
C’est notre attitude d’être et d’agir qui conditionnent le poids de nos fardeaux. Dans des situations difficiles, choisissons-nous le joug de la rancune, de la colère, de la vengeance, de la tristesse et de la méfiance ? Quel joug choisissons-nous pour porter ce fardeau ?
Le Christ nous livre une parole, Il se livre: “venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau.. Chargez-vous de mon joug…” (v.28-29). Le Christ est là pour porter avec nous nos fardeaux et non pour les enlever complètement. Nous avons à décider de nous laisser porter par Lui, de suivre sa direction, de devenir bien ses disciples, de prendre comme critères la douceur, l’humilité et l’amour.
Oui, nous ne pouvons pas contrôler le vent, mais ce que nous pouvons faire, c’est orienter nos voiles.

Un commentaire

  1. Merci Sœur Josette pour cette belle meditation… Justment dans le journal La Croix de ce matin, une citation des dernières pages fait écho à ce que tu partages…
    « Sans les rochers, on sait bien que les vagues ne monteraient pas aussi haut » (Roger Nimier).

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