Matthieu 23, 1-12

La chaire de Moïse était vide. Ne fallait-il pas laisser la place pour un prophète à venir ?
Ce qui était demandé au peuple et à tout croyant, c’était de s’abandonner uniquement à la Parole de Dieu, sans condition autre que le désir d’y répondre en partenaire d’alliance. La responsabilité de ceux qui écoutaient et entendaient était bel et bien de mettre en pratique la Loi d’amour donnée par le Seigneur. « Tout ce que le Seigneur a dit, nous le ferons et nous comprendrons », affirme le livre de l’Exode au chapitre 24, 7.
La péricope du jour dénonce une belle hypocrisie de la part de ceux chargés d’indiquer le chemin vers cette vie de relation unique entre Dieu et son peuple.
En prophète, Jésus pointe le doigt vers deux manières de vivre, de parler, d’agir : l’une tournée vers le paraître, l’autre vers l’être en vérité. La première vise la visibilité de l’action, la publicité, l’autre surgit de l’adéquation entre ce qui se passe au plus secret du cœur et les comportements qui en découlent, sans chercher gloire ou reconnaissance des hommes. La tendance est grande de se récupérer dans une extériorité où chacun reçoit de l’autre son identité dans un charivari de salutations, de congratulations…
Jésus indique un nouvel ordre de communication : la fraternité. « Vous êtes tous frères ». Cette fraternité nait à partir de la liberté de chacun, ainsi que d’une manière commune de se rapporter de façon juste à tous les autres. De cette relation avec « l’autre » surgit la reconnaissance, qui a pour nom : fraternité.
À chacun d’inventer, avec les autres et chaque jour, ce nouvel art de vivre ensemble.

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