Matthieu 24, 42-51

ATTENDRE

Jésus appelle ses disciples à la vigilance : « Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient » (v.42). Cet appel est celui de la garde intérieure pour empêcher le voleur de s’emparer du trésor (v.43), il est aussi celui de l’attente du Seigneur (v.44), et enfin celui de l’espérance que Jésus explicite en une courte parabole (v.45-51) car « le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas » (v.50). Notre seule perspective est sa venue et sa présence, mais ce qui échappe à notre raison, en est le temps.

Le récit des Noces de Cana et la foi de Marie en son fils peut nous donner une clé de lecture : où en sommes-nous dans la confiance en l’action de Jésus dans nos vies et celle de son Heure (l’heure de la croix) ? Et si celle-ci n’était que vigilance à repérer les surgissements de chaque passage de la mort à la vie, de chaque victoire sur la désespérance ? Tout comme autant d’actes d’adoration commandés à la Samaritaine, c’est-à-dire à toutes les âmes assoiffées de Dieu : « Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité » (Jn 4,23).

Attendre ce que l’on ne connaît pas, c’est espérer ! Adorer le Seigneur est la mise en pratique de cette espérance et de notre foi (dans l’inconnaissance du retour du Christ et de la modalité du salut).

La posture spirituelle de veille et de vigilance à laquelle le Seigneur nous appelle aujourd’hui, est cette attente confiante et de prière que vit le psalmiste et qui doit être, pour nous, la boussole intérieure qui guide nos désirs er nos actes : « Mes yeux se sont usés à guetter le salut » (Ps 118,123).

Nous sommes les enfants d’une Promesse et des béatitudes « Heureux!… En marche! ». Nous ne sommes pas les enfants des certitudes. C’est sur ce chemin créatif de l’expectative active et de la persévérance que le Seigneur nous projette et sur lequel nous sommes invités à avancer sans défaillance. Même si la route nous paraît longue et est semée d’embûches, chacun de nos pas et notre élan de chaque jour seront nourris par notre action de grâce, notre amour et notre louange, par notre joie d’être baptisés et envoyés.

Dans notre cœur la vigilance,
Lampe allumée par le Seigneur,
Se renouvelle dans sa flamme
Au chant commun de notre joie. […]

Mais que la route paraît longue :
Quand poindras-tu, dernier matin ? (CFC)

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