Matthieu 5, 43-48

«Le Christ lui-même»

« Les païens n’en font-ils pas autant ? » Difficile de ne pas se reconnaître peu ou beaucoup, semblables à cette multitude de païens que nous fréquentons chaque jour au travail, dans nos communautés de vie, nos églises, « n’aimant que ceux qui nous aiment »
« Soyez comme votre Père » nous dit Jésus.
Pour parler de l’amour des ennemis encore faudrait-il en avoir de vrais, comme, si malheureusement, tant d’hommes, de femmes et d’enfants en sont victimes aujourd’hui. Chacun de nous est interpellé par cette injonction : « Aimez vos ennemis ». Il y a fondamentalement un adversaire, ennemi du genre humain, homicide dès sa naissance dont parle l’Ecriture. Sous sa dictée nous devenons notre propre ennemi, incapables d’aimer et de nous laisser aimer. Le Père veille, la Parole nous arrache à son influence et nous emporte plus loin que les observances païennes :
« Chaque phrase du Sermon sur la montagne vient à nous enveloppée par le regard brûlant du Maître de vie, et après chacune retentit l’avertissement : prenez garde, pour les hommes ce que je dis là est impossible, mais non pour Dieu, car tout est possible à Dieu. Que veut dire cela, sinon que nous ne pouvons accomplir la loi de l’Evangile que si c’est Dieu même qui l’accomplit en nous. […] Ce n’est pas une loi au sens habituel, c’est-à-dire, une série de commandements qui s’imposent à nous de l’extérieur sous peine de sanction. C’est une loi au sens où l’on dit par exemple que la loi de l’arbre, c’est de porter du fruit : une loi qui n’est que l’épanouissement d’une vie qui nous est donnée au-dedans de nous-mêmes. Et cette vie, c’est le Christ lui-même. » (A-M Besnard : Du neuf et de l’ancien)

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C’est à la fois dans la tristesse, et dans l’action de grâce pour son témoignage de vie, que nous faisons part du retour à Dieu de notre chère sœur Claire Alix le samedi 25 février. Elle avait quitté la communauté de Chaville depuis un mois car sa maladie évoluait à grand pas. Elle est partie paisiblement et abandonnée comme elle l’a été tout au long de sa maladie.

Elle restera pour nous un témoin de confiance et d’abandon dans son Seigneur. Nous la confions à la tendresse de notre Dieu.

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