Matthieu 6, 1- 6. 16 – 18

Deux petits extraits du discours de Jésus sur la montagne, ( Mt ch 5 à 7) ouvrent comme à l’habitude, le temps du Carême. Mais il est bon de se rappeler que le « noyau central en est le Notre Père » , invitation à relire l’ensemble du texte pour commencer ce « temps favorable ».

Car c’est le Père qui est ici à l’avant plan et qui donne sens à tout le reste, même et surtout qu’Il est dit « au secret », « caché » (trad. Grecque) tels la graine, le trésor, la perle , le levain que Jésus nous donne en paraboles du Royaume. C’est bien Dieu Père que le Christ est venu révéler, et toute notre vie de foi est ordonnée à la recherche de ce Dieu là, à ce Visage de Dieu et à cette relation de filiation dans le Fils. Pour trouver ce Dieu « caché », « au secret » de nos cœurs, de nos existences, de notre monde, nous sont donnés en ce jour, « non des conseils d’ordre moral, mais des chemins qui nous rapprochent de Lui, nous décentrent de nous-mêmes dans le jeûne, nous centrent sur Dieu dans la prière et sur nos frères dans la compassion (aumône) ». (1)

Mais Jésus nous met en garde contre le piège de nous « justifier » ainsi au regard des humains et d’attendre d’eux une récompense. Cela nous est tellement naturel. Nul n’est à l’abri. Ni les juifs de leur temps, ni les premières communautés chrétiennes auxquelles parle Mt, ni nous dans l’aujourd’hui d’un monde totalement centré sur lui-même où, comme disait déjà Jésus : « nous tirons notre gloire les uns des autres ».Tout autre est la « justice » de Dieu qui nous « ajuste » à Lui, lorsque « dans le secret » de sa Face cachée en Jésus de Nazareth, Il nous attire à sa suite, et nous façonne à sa ressemblance, nous faisant entrer dans « les sentiments du Christ » tel que Mt nous y invite en ce jour. Ainsi s’ouvre à nous le chemin de « l’Exode », orienté vers Pâques . Déjà filtre la lumière du Vivant qui invite son peuple à « se convertir et à croire à la Bonne Nouvelle du Royaume » dans son « déjà » et son « pas-encore ».

Dans la simplicité et la confiance de l’enfant, qui seul a accès à ce Royaume que le Seigneur Jésus nous fait demander à son Père dans la prière, posons en ce Carême notre main dans la sienne pour marcher et entraîner notre monde vers la lumière de Pâques et recevoir le seul « salaire »( trad. grecque) promis aux ouvriers de la « dernière comme de la première heure » : « recevoir Dieu de Dieu » pour annoncer « Christ est Vivant » !

(1) Inspiré de Marie -Noëlle  Thabut

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