ADN chrétien (3) Dieu [ « D »]

Jésus nous renvoie à Dieu. Si nous disons « Jésus me suffit », nous caricaturons Jésus. Jésus dit « je ne fais rien de moi-même » Jésus renvoie toujours au Père. Si nous supprimons le Père de la vie de Jésus, il n’en reste rien. Tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait, c’est en référence au Père. Au fond Jésus est référé à son père et à notre Père comme nous avons, nous, à nous référer à Jésus Christ.

Mesurons-nous à quel point Dieu se fait humble pour nous rejoindre, dans le respect de notre liberté pouvant aller jusqu’à l’insulte à sa gloire ?  (Jn 18, 9).

Jésus est venu de Dieu, de la part de Dieu. Ce Jésus, qui a vécu parmi les hommes à un moment donné de l’histoire, nous confessons que Dieu a fait pour lui ce qu’il n’a fait pour aucun autre : il l’a ressuscité. Certes il nous ressuscitera, mais dans le cœur de l’histoire, il a ressuscité Jésus et il en a fait le Messie, le Christ. Jésus a, avec celui qu’il appelle mon Père et notre Père, une relation unique, mais une relation dans laquelle il veut nous appeler, il veut nous englober.
Ce Jésus, qui est-il ? Au terme d’une longue histoire, on en arrivera à dire qu’il est lui-même Dieu, mais il ne faut pas aller trop vite.
Découvrir d’abord l’humanité de Jésus, la manière dont il a vécu son humanité, et ce n’est que peu à peu que l’on peut arriver à dire qu’il est Dieu. Si on dit d’entrée qu’il est Dieu… ouf ! … Cela a été les grands débats des premiers siècles chrétiens : Il y en avait pour qui, en Jésus Christ, il n’y avait que du divin, donc il n’a pas pu mourir sur une croix, bien sûr : Dieu ne meurt pas. Mais ça y est, on fout tout en l’air ! S’il n’est pas réellement mort, il ne nous a pas réellement sauvés.
Vous savez que dans l’islam, ce n’est pas la faute de Mahomet, il était entouré de chrétiens, judéo-chrétiens et ariens, pour qui Jésus n’était pas Dieu, donc pour lui c’est un prophète absolument exceptionnel, mais qui n’a pas pu mourir sur une croix. Il a, d’ailleurs dans le coran, un très grand respect pour Jésus, et pour sa mère. pratiquement tous les prophètes de ce que nous appelons l’Ancien Testament sont reconnus mais les grands prophètes sont ceux qui ont fondé une religion ou un texte important : nous avons Moïse, Jésus, Mahomet.
Peu a peu, découvrir comment ce Jésus a vécu cette vie humaine, comment il a été en relation avec les autres, comment il a vécu cette recherche de paix, d’unité, de communion, etc.… Dieu, on ne l’atteint jamais en direct, on n’a pas le téléphone rouge. Du coup, Dieu est un mot très abstrait et on peut investir dans ce mot tout ce que l’on veut. Combien de fois, dans l’histoire et aujourd’hui encore, au nom de Dieu on tue, on massacre :
Dieu le veut, Hitler : Gott mit Uns, lors de la guerre d’Irak, Bush disait Dieu avec nous, et Hussein disait Dieu avec nous. Voltaire, qui était « malinas » dit : Dieu avec 10000 prussiens marche contre Dieu avec 10000 français.
Dieu, c’est tellement abstrait qu’on en fait ce qu’on veut. « Allah akbar »… Avec l’inquisition, on a massacré à notre tour, on n’a pas été des tendres. On a toujours tué au nom de Dieu parce qu’on oubliait que Dieu personne ne l’a jamais vu. Le fils unique qui est dans le sein du Père, lui, nous le fait connaître. Nous chrétiens, nous ne pouvons parler de Dieu qu’à travers Jésus Christ, la manière dont Jésus a vécu et enseigné. Sinon, c’est une idole !

Question : « Sur le coté humanité du Christ, Dieu fait homme : Est-ce que cette connaissance de lui-même étant le fils de Dieu est arrivée graduellement ou il était incarné comme ça ? »

A venir : Les apôtres [« A »]

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