Matthieu 20, 1-16

GRATUITÉ DU ROYAUME

« Le royaume de Dieu est comparable à… », Jésus ose une nouvelle parabole à ses disciples, pour leur parler de la logique de gratuité du Royaume et de la bonté du Père des cieux.

Pour ce faire, il ne commence non point par la fin – cet inconditionnelle accueil du pécheur –, mais par son opposé, c’est-à-dire la logique marchande de rentabilité, d’effort, de rétribution, de mérite et de comparaison entre les hommes.

Église de Picauville, © CSJ

Il piège les disciples, comme sont piégés, par le maître du domaine, les premiers ouvriers… Ici, on ne travaille pas pour un tarif horaire ou pour une tâche précise ! On travaille parce qu’un domaine nous est confié, ainsi que le premier jardin avant été confié au travail du premier homme créé : « Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde » (Gn 2,15).

De ce fait, le temps (une journée qui commence à 9 heures, à midi, ou le soir) n’a plus aucune importance… il a basculé du côté de l’éternité ; il est égal à cette attente de Dieu que tous les hommes soient sauvés ; il est ce délai de conversion qui plaît à chaque homme de revenir vers Dieu ou de le rencontrer pour la toute première fois.
La bonne heure est cette Heure du Salut, qui est celle de la Croix, du don de Dieu, celle de l’entrée dans sa vigne. La seule chose qui compte pour le maître du domaine est que les ouvriers y aient accès.

Aujourd’hui, le Seigneur ne nous appelle à rien d’autre qu’à la joie de devenir pêcheurs d’hommes, recruteurs d’ouvriers à sa vigne… et pour cela d’être sans cesse cette Église en sortie qui a soif des âmes qui ne connaissent pas encore Jésus.

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