Jean 1, 47-51

Saints Michel, Gabriel et Raphaël, Archanges

Ô malheureuse découpe du texte d’Evangile qui nous cache le sens de ce récit ! Commençons au verset 43.
Imaginons que nous allons trouver un ami et que nous lui disions : « J’ai trouvé ce que tu cherches depuis si longtemps ! » Il nous regarde et nous lui disons : « c’est ton voisin, tu sais, celui qui habite dans le petit hameau d’à côté. » Il nous regarde alors avec pitié, pensant que nous sommes un pauvre fou ou un niais.

Nous pouvons bien comprendre la réaction de Nathanaël, le choc est rude. Il espère le Sauveur d’Israël, un Roi puissant … que peut-il attendre d’un gars issu d’un petit bourg voisin à quelques kilomètres de chez lui ?

Face à sa réaction, les discours ne servent plus à rien. Philippe le sait. Aussi lui dit-il seulement deux mots : viens ! vois ! Quitte ton lieu, abandonne ton point de vue, déplace toi … et tu verras ce que tu verras !

Parce qu’il consent à se laisser déplacer, parce qu’il se laisse toucher par Jésus qui vient à lui, parce qu’il ouvre son cœur, Nathanaël reconnaît en son simple voisin de village, le Fils de Dieu, le Rois d’Israël.
Mais il verra bien plus, car il ignore encore qu’avec la présence de Jésus, la communication entre le ciel et la terre est ouverte. Il ignore encore qu’en Jésus, Dieu lui-même se fait présent aux hommes et que le rêve de Jacob (Gn 28, 17) devient réalité permanente.

Si nous sommes éveillés, si nos cœurs sont ouverts, si nous savons nous laisser étonner et toucher par les réalités les plus banales, par les gens les plus ordinaires, par les événements les plus quotidiens, alors nous aurons la chance de reconnaître la voix de Dieu dans ses anges, ses messagers. Et nous ne dirons plus comme Nathanaël : « que peut-il sortir de bon de ce monde malade et en dérive ? »

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