Jean 10, 22-30

Hanoukka, Fête de la Dédicace, Jésus, Temple qui n’est pas fait de main d’homme, va et vient sous le portique de Salomon dont le nom illustre la Sagesse. Tourne-t-il en rond, prisonnier de ceux qui l’encerclent de leurs questions : Qui es-tu vraiment ? « Dis-le nous ouvertement ».

« Jusqu’à quand vas-tu nous faire languir ? » N’est-ce pas notre lot de questions sans réponses, va et vient de doutes, d’enlisement qui comme une marée montante submerge nos esprits et nos cœurs, cela nous arrive ! Notre ignorance en ce qui concerne le sens de notre vie, de notre avenir, d’un au-delà, d’un Tout Autre nous laisse dans la nuit. Un silence divin nous fait sentir la misère, la vanité, le creux de nos paroles. Consentir à ce silence qui est respect et accueil c’est commencer à comprendre qu’au-delà de nos questions trop extérieures à nous-mêmes il y a une attente, nous sommes attendus, reçus, vénérés au plus secret de notre être. Celui qui est, qui était et qui vient se tient à la porte de notre cœur, il va et vient, il espère notre hospitalité.

« Les œuvres que je fais au nom de mon Père me rendent témoignage … Mes brebis écoutent ma voix », celles qui sont dans l’enclos et toutes celles, innombrables, qui sont au-dehors. Elles le suivent, elles font les mêmes œuvres que lui : elles partagent, soignent, pardonnent, elles se dessaisissent de leur vie. Le Berger les connaît, elles ont une connivence avec lui, sans le voir elles le connaissent intimement. « Elles sont dans la main du Père, nul ne les arrachera de sa main. »

Un commentaire

  1. SI C’EST TOI LE CHRIST, DIS-LE-NOUS OUVERTEMENT ! »… « LES ŒUVRES QUE JE FAIS AU NOM DE MON PÈRE, VOILÀ CE QUI ME REND TÉMOIGNAGE. MAIS VOUS, VOUS NE CROYEZ PAS (Jn 10, 22-30). Croire en DIEU c’est croire en ses œuvres, et douter de LUI c’est aussi douter de ses œuvres, ainsi que de son action salvifique. Paroles et actes sont intimement liés à l’action et à la mission du CHRIST. IL enseigne par sa vie et ses paroles et IL prêche par ses œuvres qui rendent témoignage de l’amour du PÈRE pour tous les hommes. Or, pour comprendre DIEU et partager son intimité, il faut se dépouiller de tout préjugé et de toute idée préconçue, afin de Le laisser se manifester Lui-Même en nous. Et c’est cela la foi, c’est-à-dire, laisser DIEU agir en nous et rejoindre notre cœur profond. L’Homme ne périt pas simplement par manque de connaissances, mais bien des fois, à cause de l’endurcissement de son cœur, quand il se ferme à l’œuvre de DIEU dans sa vie ou quand il refuse volontairement de croire et de voir l’action divine en lui. Et quand bien même il y a une petite étincelle de foi en nous, nous n’avons recours à DIEU qu’en cas de besoins, faisant de LUI un distributeur automatique de biens et de services. Mais, il faut scruter entièrement l’action divine dans le monde, pour comprendre combien DIEU est réellement présent et agissant. Cependant, le doute persiste dans le cœur de celui qui dans sa liberté, décide de ne pas croire, c’est-à-dire de se fermer à l’enseignement, à l’action et à la grâce divine. DIEU a voulu que l’homme soit libre de ses choix : libre de croire, pour mieux connaître ; libre de croire pour aimer en vérité ; libre de croire pour être comblé de grâces. Et plus nous partageons son intimité, plus aussi le mystère de DIEU devient plus clair en nous et plus aussi nous devenons les témoins fidèles de son amour. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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