Jean 1,19-28

Au commencement…. qui es-tu ? Que dis-tu de toi-même ?

Au commencement…
Au commencement de cette nouvelle année, la question adressée à Jean dans ce texte de l’évangile, nous invite à réfléchir à préciser ou à chercher à nouveau notre identité :
Qui es-tu ? Que dis-tu de toi-même ?
Tout commencement nécessite une identification. C’est par une nouvelle identité que la création est sortie du chaos afin de naître à elle-même ainsi qu’à Dieu. Dieu dit: “que la lumière soit” et la lumière fut. (Gn 1,3)
“Je suis la voix qui crie dans le désert” affirme Jean.
Pourquoi Jean a besoin de crier ? Et pourquoi dans un désert ? Le désert est un lieu vide. inhabitable. Crier dans ce lieu servir a-t-il à quelque chose ?
Depuis le commencement Dieu parlait à l’intérieur de l’homme : Abraham témoigne par ses actes de la voix intérieure qui l’habite. Moise l’a extériorisée dans la loi en insistant bien sur la parole fameuse de l’Ecriture qui traverse tout le premier testament et le résume : “écoute Israël”. Tous les prophètes n’ont cessé de la crier jusqu’au jour où Jean le petit et le dernier d’entre eux a voulu la rendre fidèlement à son origine, au Fils, qui est la Voix de la Parole du Père. Mais pourquoi la crier, en sa présence ? En vérité, l’écoute de Dieu est devenu presque impossible. Ce peuple à la nuque raide, demandait souvent des preuves à cette voix. C’est pourquoi cette voix criait, car pour la prier il faut revenir à l’intérieur de soi. Et combien nous sommes devenus étrangers à nous-mêmes, loin de Celui qui nous habite ! Malgré cette extériorisation, Jean se trouve dans un désert qui refuse une réponse à la vie de Dieu. Cette vie, Jean ne pouvait pas la donner, c’est pourquoi il témoignait d’un plus grand que lui : “Celui qui vient derrière lui, et dont il n’est pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui, a la vie et nous baptisera dans l’Esprit et le feu”.
Aujourd’hui est un nouveau commencement. les temps sont accomplis par la venue du Fils qui, par son existence, sa souffrance, sa mort et sa résurrection nous enseigne le chemin, la vérité et la vie. Désormais Dieu est en nous. Ne cherchons plus ailleurs. il est la voix de notre conscience, voire plus grande et plus profonde que celle-ci. Il suffit de se plonger à l’intérieur de nous-mêmes pour la retrouver. Par la force de l’Esprit Saint, et emmener par Lui en nos profondeurs, il nous introduira au Fils et au Père. Dieu habite en nous. Cette voix ne crie plus, car baptisés par elle, nous devenons “écoute” : shéma Israël”, silence de la voix qui Parle. La voix qui est en nous prie, et se fie à la brise légère ou au fin silence. c’est la voie de la foi et la confiance. osons le silence “écoute” et cédons-lui la place “Parole” où chacun sera établi dans son commencement, dans sa nouvelle identité !

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