Jean 12, 1-11.

Voilà un repas de fête où des proches se retrouvent. Jésus est des leurs, remercié sans doute, parce qu’il a affronté la mort de son ami, d’un frère, et en a été victorieux. Une autre fête est à l’horizon. La Pâque se célèbre dans 6 jours, et sa préparation ne tardera plus.
Dans ces circonstances heureuses plane cependant l’hostilité croissante de certains, ombre puissante qui obscurcit les réjouissances.

Marie, la sœur du mort revenu à la vie, ose un geste qui a de quoi surprendre et qui, dans la cohérence de l’évangile de Jean, anticipe celui que fera Jésus quelques jours plus tard. Elle a les mains, le cœur, les gestes de la bien-aimée du Cantique des Cantiques. Le parfum de grand prix qu’elle déverse sur les pieds de Jésus et qu’elle essuie de ses cheveux ne manifeste sans doute pas seulement ce que Jésus pressent et dit. C’est tout son amour, sa tendresse, sa confiance qu’elle libère et exprime pour celui que son cœur aime.

Avec elle, qu’avons-nous de plus précieux à accueillir et à humer que cette présence ? Elle emplit et embaume toute la maison.
Et que les ennemis le sachent : leur violence semblera avoir le dernier mot. Mais c’est seulement parce que leurs yeux ne verront pas, leurs oreilles n’entendront pas. Peut-être leur cœur frémira-t-il un peu à l’approche du bien-aimé.
Alors, nous aussi, comme eux, nous nous retournerons et son parfum se révèlera être cette parure invisible qui nous habille comme le fait un vêtement.

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