Jean 14, 17

A l’époque des fausses nouvelles ! (parlons français) Jean nous promet que l’Esprit de vérité ne nous abandonnera pas .
Cet Esprit s’est manifesté dans les actes et les paroles de Jésus pour témoigner de la  » vérité  » de Dieu qu’il osait appeler  » Abba « , papa.
Depuis deux mille ans, il n’a jamais abandonné celles et ceux qui tentaient de mettre leurs pas dans celui du Galiléen.
La vie des églises n’a jamais été un long fleuve tranquille.
Lorsque les barbares assiègent Hippone, sa ville, Augustin est persuadé que c’est la fin du monde, c’était en 430 !
A la même époque, Jérôme s’exclamera :  » Le monde entier s’est réveillé arien « . Arius croyait que Jésus n’était qu’un prophète.
Lors de conciles les disciples de Jésus ont tenté de redire l’incroyable, guidés par l’esprit de vérité, « il est Dieu. »
A Assise, un jeune bourgeois noceur ose embrasser un lépreux et François va reconstruire l’église corrompue par l’argent, le pouvoir et le sexe.
Les paysans à sa mort diront que François était un  » deuxième Christ « .
Le rapport Sauvé, œuvre de vérité, de justice, de courage a fait l’effet d’un coup de tonnerre dans les cieux gris du mensonge, de l’hypocrisie, du refus de la parole des victimes. Celles et ceux qui ont réalisé ce travail magnifique sont des signes de l’Esprit de vérité toujours à l’œuvre.
Héritiers du message de Marie Madeleine, de Thomas, des deux marcheurs sur la route d’Emmaüs, comme eux les doutes, les questions nous taraudent, Jésus est-il vraiment vivant, relevé des morts ?

Il me semble que seul l’Esprit de vérité a permis à Marie Madeleine de découvrir que le jardinier était son ami Jésus lorsqu’il l’a appelée par son prénom  » Marie « .
De moi-même, je ne croirais pas en la résurrection, la mort semblant si forte, si naturelle et je ne chercherais pas des consolations dans une éventuelle réincarnation.
Plus fort que mon questionnement, que ma réflexion je fais confiance à l’Esprit de vérité du Christ parce que je suis, malgré mes limites, fasciné par ses paroles et ses actes qui « montrent » Dieu au cœur de notre humanité.

Jacques THYERRY, prêtre

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