Jean 16, 5-11

Où vas-tu ?

“Où demeures-tu ?” : C’est la première question que les disciples de Jean le Baptiste posent à Jésus ; et, à sa réponse claire : “venez et voyez”, ils le suivent. Car même si la route n’est pas sûre, leur compagnon de route, de chair et d’os, l’est. Il les emmène chez lui, l’adresse est précise. Il s’agit de voir, c’est concret. Ils y vont, empressés, car il s’agit de rester avec lui, de demeurer auprès de lui.

Mais “en ce temps-là”, la fin de l’aventure a sonné, et ils le savent. Non, personne n’ose lui demander : “Où vas-tu ?” (v.5). Ont-ils peur ? Jésus voit la tristesse remplir leurs cœurs. Car à la séparation correspond un grand inconnu de non savoir et de non possession.
S’en aller auprès du Père (v.10), semble loin ! Recevoir le Défenseur (v.7) est aussi énigmatique.

Pourtant c’est bien au Souffle des quatre vents que les apôtres sont abandonnés. Confiés à la puissance du Christ Ressuscité, qui, à travers eux, continue à se répandre et féconder toute la terre, pour faire toutes choses nouvelles, accomplir les merveilles… maintenant !

2 commentaires

  1. PARCE QUE JE VOUS DIS CELA, LA TRISTESSE REMPLIT VOTRE CŒUR. POURTANT … IL VAUT MIEUX POUR VOUS QUE JE M’EN AILLE, CAR, SI JE NE M’EN VAIS PAS, LE DÉFENSEUR NE VIENDRA PAS À VOUS (Jn 16, 5-11). La séparation, surtout d’avec des êtres chers, est toujours difficile à vivre. Elle est une douleur similaire à une mort. Et plus l’intimité est forte, plus la douleur est grande. Quand les faits et actions laissent place aux souvenirs, les regrets commencent et la tristesse s’installe. On voudrait faire encore plus, mais la réalité nous rattrape. L’annonce du départ du CHRIST afflige les disciples ; la tristesse remplit leur cœur, face à ce départ imminent. Pourtant, tout ce que DIEU fait est toujours pour le bien de l’Homme ; même quand cela nous semble difficile à admettre et à accepter. Avec DIEU, la distance nous invite à la patience et à la persévérance dans la prière. Car, ce que nous considérons comme une distance, comme un silence ou une séparation, n’est en réalité que le début d’une nouvelle expérience de vie, d’une nouvelle relation qui pointe à l’horizon. Lorsque prend fin son séjour auprès de ceux qu’IL a aimé jusqu’au bout, DIEU ne veut pas les laisser orphelins, c’est-à-dire sans Père, sans Défenseur, sans une référence. D’où la promesse de l’Esprit Saint, qui poursuit en fait l’œuvre du Père et du Fils, à travers son action sur chacun de nous. Car, l’Esprit demeure en nous. Chaque vide dans notre vie, ne signifie pas toujours la fin de tout. Les crises ne sont pas forcément signe d’échec. Car, un échec, en apparence, peut cacher une grande réussite à venir. Il nous suffit de demeurer confiants. La confiance maintient la foi en éveil ; et là où la foi est éveillée, l’espérance se conserve. Ce qui permet à l’Homme de croire toujours en soi, même quand l’horizon semble obscur. Croire en soi, c’est ne pas laisser la tristesse prendre le dessus sur nous ou que les échecs, les incompréhensions, les doutes, nous volent notre espérance. Et pour que les choses nouvelles adviennent, il faut parfois accepter un changement, si douloureux soit-il ; accepter passer par des épreuves. Et ce n’est que lorsque ces épreuves sont assumées avec foi, sérénité et confiance, que la promesse devient réalité. Pour les disciples, l’unique condition pour recevoir le Défenseur, CELUI qui prendra souvent parti pour eux, est que le Maître s’en aille. Or, perdre le Maître, pour gagner le Défenseur, ce n’est pas vraiment perdre. Car, l’Un et l’Autre travaillent ensemble pour le bien et le Salut de l’Homme. Ainsi, perdre l’Un pour gagner l’Autre, c’est en réalité gagner les deux, l’Un agissant dorénavant sous un autre mode. Seule la foi nous fait adhérer à ce nouvel horizon tracé et voulu par DIEU. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. SI JE PARS, JE VOUS ENVERRAI LE DÉFENSEUR. QUAND IL VIENDRA, IL ÉTABLIRA LA CULPABILITÉ DU MONDE EN MATIÈRE DE PÉCHÉ, DE JUSTICE ET DE JUGEMENT (Jn 16, 5-11). DIEU ne nous laisse jamais orphelins, seuls face à notre destin. Car, le risque est toujours grand de nous perdre ou d’être corrompus par le Malin. C’est pourquoi le départ du CHRIST annonce la venue de l’Esprit Saint : DIEU sous une autre présence. Ainsi, celui qui croit en DIEU ne parle pas seulement de l’Esprit, mais également dans l’Esprit. Il parle le langage de l’Esprit, car, il est mû par cette force venue d’en haut et promise par le CHRIST, afin que quiconque croit en LUI, puisse continuer son œuvre. Vivre dans l’Esprit c’est vivre du souffle même de DIEU. C’est grâce à ce souffle divin que l’Homme ne peut plus vivre exclusivement pour lui-même, ni selon son propre mode de penser, de croire ou d’agir. C’est cet Esprit qui agit en nous, qui nous révèle où est notre péché, le mal commis, mais en même temps, les voies de la Vérité, de la Justice et de l’équité. Car, DIEU n’est pas venu condamner le monde, mais, révéler au monde sa faute et ouvrir des chemins de conversion et de pénitence. C’est donc mû par l’Esprit, que l’Homme peut avoir le courage et la capacité d’affronter ses peurs, ses inquiétudes, son mal, ses faiblesses et son péché, afin de mieux les éradiquer. Le Défenseur, le Consolateur, l’Esprit de vérité, se pose en défenseur de l’Homme. Pécheur et coupable, nous pouvons l’être, mais l’Homme n’est pas réductible ni identifiable à ces actes. Car, il vaut plus. C’est pourquoi l’Esprit Saint présent en nous, ouvre toujours un nouvel horizon, où il est possible que nos paroles, nos actes soient conformes à la volonté de DIEU. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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