Jean 6, 22-29

Jeu de piste à la recherche de celui qui rassasie : « Vous me cherchez non parce que vous avez vu des signes mais parce que vous avez mangé du pain et avez été rassasiés. » (v 26).
Il est des nourritures, qui rassasient sur le moment, mais qui, sur le long terme, nous laissent vide, insatisfait : soif de pouvoir ; être dévoré d’ambition ; « Malheur à vous qui êtes repu maintenant (satisfait de soi) » (Lc 6, 25).
Et il est des nourritures qui semblent constamment nous mettre en quête, mais qui, au final, nourrissent en nous l’appétit de vivre : faim d’amour ; soif de tendresse ; « Comblée de grâces » (Lc 1,28) ; « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice » (Mt 5,6).
S’il y a à travailler aux œuvres de Dieu (v28), peut-être, est-ce moins de travailler « pour » que « avec ». Laisser Dieu œuvrer en nous (v29), creuser en nous la confiance, la foi. Recevoir pour donner ; donner pour faire place afin de recevoir à nouveau… Peu à peu nous nous laissons façonner don à l’exemple du Fils (Jn 5, 19).

Un commentaire

  1. JÉSUS AVAIT RASSASIÉ CINQ MILLE HOMMES, ET SES DISCIPLES L’AVAIENT VU MARCHER SUR LA MER … TRAVAILLEZ NON PAS POUR LA NOURRITURE QUI SE PERD, MAIS POUR LA NOURRITURE QUI DEMEURE JUSQUE DANS LA VIE ÉTERNELLE (Jn 6, 22-29). Pour quelqu’un qui vous nourrit sans rien demander, qui guérit, enseigne, calme les tempêtes et les vents contraires de votre vie, il en faut de peu, pour que naisse une grande familiarité et intimité entre vous. Car, les vrais amis, comme un trésor, ne sont pas facile à trouver. Et celui qui en trouve un, peut se réjouir devant le SEIGNEUR. Il fera tout pour qu’une telle amitié dure toute la vie. Pourtant, la relation avec DIEU ne se bâtit pas simplement autour d’un repas ou d’un miracle ; car tout cela n’est que physique. L’amitié se fonde aussi sur ce qui ne se voit, mais se vit dans le cœur, ce qui ne peut s’expliquer, mais s’expérimente pourtant. Et lorsque tout est fondé sur la foi, sur une expérience de confiance, de fidélité et de reconnaissance, le matériel peut disparaître, mais le spirituel, continuer d’exister. Le miracle divin peut nous attirer à DIEU, susciter un quelconque intérêt, éveiller une certaine attention, mais la foi va au-delà du simple miracle. Elle se bâtit sur l’effet que ce miracle suscite en nous. L’œuvre divine devient ainsi la porte d’entrée dans la foi. Et même si cette œuvre n’est qu’un geste attirant, sans ce geste divin, la foi de l’Homme ne prendrait peut-être pas son envol. Mais, il faut ce geste, pour que l’Homme découvre la merveille de DIEU dans sa vie. Et le geste divin n’est qu’un premier pas, par rapport à toute l’immensité de l’amour que DIEU réserve à tous ceux qui mettent leur espoir en son nom. Ainsi, travailler pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, c’est entrer dans une dynamique de croissance perpétuelle, où l’Homme ne finit jamais d’apprendre et de découvrir tout ce que DIEU est capable de faire pour lui. Or, pour travailler pour cette nourriture qui demeure éternellement, il faut déjà l’avoir découverte, la distinguer parmi tant de propositions que nous recevons au quotidien. Tout peut être bon, mais tout n’est pas toujours utile ou permis pour le corps et l’esprit. D’où l’importance d’un fin discernement en toute cherche, afin de découvrir ce qui convient le mieux pour notre corps et pour le Salut de notre âme. Car, il faut savoir dépasser le matériel, être capable de passer d’un bien d’un instant à un bien perpétuel. De plus, une proposition peut être douce et agréable au départ, et se révéler juste un appât, pour nous attirer vers des compromissions et la perdition de nos âmes. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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