Jean 7,1-2.10.14.25-30

Jésusen secret… ouvertement

     140       Jésus ouvre (7, 10) et achève (8, 59) la fête des Tentes dans la clandestinité.

Cette fête rappelait le séjour des Hébreux dans le désert (Lv 23, 42-43); désert qui fut habité de la présence secrète et ouverte de Dieu.

Jésus monte en secret sans ses frères et se dérobe après, suite à l’hostilité des Juifs contre Lui. Entre ces deux attitudes cachées, Il enseigne ouvertement dans le Temple révélant son Mystère aux Juifs, affirmant son retour au Père et sa Passion.

Dans l’Ancien Testament, nous retrouvons cette alternance secret-ouvert, voilé-dévoilé: Dieu s’est révélé au peuple dans le secret mais aussi ouvertement à Moïse dans le buisson ardent ou en guidant son peuple, le jour dans une nuée et la nuit dans une colonne de feu (Ex 13, 21).

Ce récit fait mémoire de cette traversée. Jésus s’inscrit aussi dans une traversée: « ils cherchaient à le saisir, mais personne ne portait la main sur lui… » (v. 30). Nous pouvons relire en écho le début de l’Evangile de Jean: « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jn 1, 11). Pour eux, il est bien le Messie caché: ils ignorent « qu’il vient d’auprès de Dieu » (7, 29) et « qu’il va à Dieu » (7, 33).

Que de fois, nous ne savons pas le découvrir dans sa discrète présence dans nos vies, celle de nos frères…Apprenons à le voir tant quand il se fait discret et émerveillons-nous: « Dieu était là et je ne le savais pas » (Gn 28, 16).

Un commentaire

  1. ON CHERCHAIT À L’ARRÊTER, MAIS PERSONNE NE MIT LA MAIN SUR LUI PARCE QUE SON HEURE N’ÉTAIT PAS ENCORE VENUE (Jn 7, 1-30). Il y a un temps pour chaque chose, et c’est cela même qui fait l’ordre et l’harmonie du monde. Avant l’heure des douleurs, de la passion, de la croix et de la mort, il y a l’heure de la mission, de la joie partagée, de l’amour à vivre avec les siens et de la prédication de la Bonne Nouvelle aux pauvres. Et rien ne passe, avant que tout cela ne soit accompli. C’est pourquoi, chaque heure compte, parce que toutes ces actions font partie du dessein divin, en vue du Salut de l’humanité. Car pour DIEU, même l’heure de la mort est aussi l’heure de sa Gloire, l’heure où tout s’accomplit, où l’esprit est remis entre les mains du Père, où le pardon et l’amour sont plus forts que la vengeance et la haine, où le bon larron repenti peut avoir accès avec DIEU dans son règne, où l’humanité est remise entre les mains d’une Vierge. Avant l’heure de l’arrestation et de la passion, il y a donc l’heure de la liberté et de la charité, où il faut se réjouir au maximum avec les siens, rire avec ceux qui rient, pleurer avec ceux qui pleurent, donner à qui est dans le besoin, assister celui qui se sent seul et abandonné, ne pas se détourner de celui qui appelle, ne pas fermer son cœur et ses oreilles au cri des pauvres. Car, il arrive à un moment où nos forces nous lâchent, où les possibilités d’agir sont réduites, où nous ne pouvons plus rien faire par nous-mêmes et pour les autres, malgré notre bonne volonté. Alors, commencent les pleurs, les regrets, l’amertume de la vie. Mais, une vieillesse heureuse est le fruit d’une jeunesse vécue dans la foi, l’amour, le pardon et la simplicité de la vie. Nul n’a le pouvoir sur DIEU, si Lui-même au préalable, ne se laisse faire. C’est pourquoi, toutes nos résistances sont vaines face au projet de DIEU. Celui qui pense pouvoir changer l’ordre divin, finit par se corrompre et se perdre lui-même. DIEU n’a pas besoin de conversion, mais tout le contraire pour l’Homme. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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