Luc 1, 26-38

Fête de l’immaculée conception

Le récit de la genèse nous dit que « L’homme appela sa femme : « Eve » c’est-à-dire « la vivante » parce qu’elle fut la mère de tous les vivants. » (Gn 3, 15, 20). Dans cette tradition, l’Eglise aujourd’hui célèbre la conception immaculée de Marie.
« la vivante ! » emplie de vie divine. Marie conçue dans un oui divin absolu, pleinement libre a dit « oui » à la vie qui la comble depuis toujours: « Qu’il me soit fait selon ta parole ». De cette surabondance jaillit le chant d’une humanité nouvelle : « Mon âme exalte le Seigneur ! » En elle nous contemplons notre destinée, chaque jour en devenir dans les «oui » quotidiens de notre liberté, comme dans, hélas, nos refus.
« Immaculée », de tout son libre consentement, elle ne peut qu’aimer, selon ce beau passage de Bernanos : « Car enfin, elle était née sans péché, quelle solitude étonnante ! Une source si pure, si limpide, si limpide et si pure, qu’elle ne pouvait même pas y voir refléter sa propre image, faite pour la seule joie du Père- Ô solitude sacrée ! »
La pâque du Fils unique engendre pour elle une multitude d’enfants de Dieu quand, du haut de sa croix, il lui dit : « Femme, voici ton fils » et que nous entendons « voici ta mère ». Marie, « Eve nouvelle », immaculée, comblée-de-grâce tu nous entraînes dans une résurrection où chacun de nous est en marche vers l’accomplissement d’un désir divin inscrit au profond de son être. Première en chemin tu nous tiens la main.

Un commentaire

  1. « COMMENT CELA VA-T-IL SE FAIRE, PUISQUE JE NE CONNAIS PAS D’HOMME ? »… RIEN N’EST IMPOSSIBLE A DIEU… « VOICI LA SERVANTE DU SEIGNEUR ; QUE TOUT M’ADVIENNE SELON TA PAROLE » (Lc 1, 26-38). Entre le langage humain et celui divin, il y a toujours une distance, une incompréhension, un mystère difficilement accessible. Nous comprenons dans les limites de notre pensée, de notre intelligence et nous agissons toujours à partir des moyens dont nous disposons. Or, DIEU va au-delà de tout cela, car rien ne LUI est impossible. Tout commence à devenir plus clair pour nous, quand nous adhérons à la volonté divine ; quand, à la raison, nous associons la foi, la confiance en DIEU et l’espérance. Toutefois, croire ne signifie pas se résigner devant l’incompréhension du mystère divin. Mais, c’est le début d’un nouveau mode de connaissance, qui nous porte à accueillir, à méditer et à nous laisser nourrir de l’intérieur, par le mystère de DIEU qui se révèle dans le monde, en vue du Salut de l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’abord d’avoir une tête bien pleine de connaissances, mais d’un cœur disposé à laisser la volonté de DIEU agir en nous. Car, à quoi servirait la connaissance des mystères divins si cette connaissance ne sait pas nourrir la foi et susciter l’espérance au milieu des hommes ? MARIE n’avait peut-être pas tout compris de ce mystère de la révélation, mais elle s’est laissée habiter par les paroles dites par l’Ange. Et son ‘‘oui’’ est le signe d’une personne qui désire davantage entrer dans le mystère du DIEU amour. Elle devient ainsi l’espérance d’un monde nouveau, où l’Homme accueille la grâce divine, tout en s’efforçant de la communiquer autour de soi. Et il faut avancer, sans crainte, car CELUI qui se révèle à nous est le même qui nous comble de grâces et de bénédictions. C’est pourquoi, la foi vécue dans la fidélité et dans toutes ses exigences, ouvre toujours au discernement, aux actions concrètes et précises, mais aussi à la joie profonde du cœur et à la communion avec les autres. Bon début de semaine de méditation et de travail
    Abbé Achille KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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