Luc 11, 29-32

Pouvons-nous identifier dans notre vie de croyants, quelle expérience du Christ […] fait céder en nous ce besoin d’être rassurés ou confortés dans nos certitudes parfois un peu fermées, cette soif de l’extraordinaire, du surnaturel de la manifestation de Dieu, l’envie de miracle ou d’un signe ?
Qui est donc cette génération qui fait gémir Jésus ? Et en fait de signe…

Comment représenter Jonas ? Quelqu’un qui tente à tout prix d’assurer sa fuite. Il a peur ! Peur de la ville vers laquelle il est envoyé pour demander à tous un changement de comportement. Peur de Dieu qui risque de lui reprocher l’échec présumé de sa mission.

Sa rencontre personnelle -sous l’image de la baleine- avec Celui qui le mande, le fera passer de la peur à l’audace. En descendant au plus profond des ténèbres qui le paralysent, il découvre que le Dieu dont il avait peur l’arrache précisément à son « gouffre de terreurs ». Aux tréfonds de ses propres enfers, voilà qu’il reçoit assurance, audace et parole. Rien ne devrait l’empêcher désormais de traverser Ninive en véritable prophète. Il propose à tous un chemin de vie qui permet de donner la juste place à l’autre. Cela porte fruit et devrait réjouir.

Alors, pourquoi Jonas est-il de si mauvaise humeur, triste et en colère après la conversion de la ville ? Une image de Dieu qui punit traine dans son cœur. Il a raison, contre Dieu, envers et contre tout !

Et Dieu le rencontre encore dans cet enfermement-là ; avec humour et amour, il l’invite à accueillir sa bonté toujours miséricordieuse.

Qui est notre Dieu ?

Le seul et unique signe qui nous est donné aujourd’hui, c’est la vie ordinaire de Dieu parmi les hommes, ce Crucifié de tous les temps, remonté vivant de nos enfers.

« Il nous faut apprendre à demeurer dans notre faiblesse, mais armés d’une foi profonde, accepter d’être exposés à notre faiblesse en même temps que livrés à la miséricorde de Dieu.
C’est uniquement dans notre faiblesse que nous sommes vulnérables à l’amour de Dieu et à sa puissance.
Demeurer dans la faiblesse, voilà l’unique voie pour entrer en contact avec la grâce et pour devenir miracle de la miséricorde de Dieu » (A. Louf)

Quelle génération sommes-nous donc ?

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