Luc 15, 1-3.11-32

DEUX CAMPS
Des pharisiens et des scribes récriminent contre Jésus, tandis que des publicains et des pécheurs viennent à lui. Comment leur faire comprendre qu’ils sont tous frères, bien au delà de leur statut social ou religieux, aimés de Dieu d’un même amour et pardonné de la même miséricorde ? Et Jésus, aussitôt, de leur raconter l’histoire d’un père et de ses deux fils qui n’ont rien en commun… si ce n’est d’être les fils du même père.
Récollection de Carême, © CSJ Mechref, 8 mars 2020.

Le plus jeune est émancipé, rebelle et dépensier, à l’opposé de son aîné rigoriste, scrupuleux et quelque peu inquisiteur. Le plus jeune est absolument indifférent à son aîné, le plus grand est torturé d’une grande jalousie. Qu’est-ce qui pourra les réunir ? La fraternité éprouvée et le pardon, nous dit la parabole. Jésus appelle ses contemporains, qu’ils soient pharisiens ou publicains, scribes ou pécheurs, à un grand retournement, à une prise de conscience de leur égalité profonde.

En ce temps de Carême, propre à la conversion, cet évangile nous donne à méditer sur nos propres limites ou dissensions… Quand suis-je l’aîné et quand suis-je le cadet ? Quand est-ce que je blesse la fraternité ? Ce texte croisé avec la prière de saint Ephrem, nous oblige à un retour sur nous, comme le « rentra en lui-même » du fils cadet (v.17) et le le partage de la joie dans la maison commune « Il fallait festoyer et se réjouir » (v.32)… C’est toutes nos paresses et découragements, dominations et vains bavardages que nous avons (à la grâce de Celui qui peut tout) à convertir en chasteté, patience, humilité et charité du père. Des deux camps, faisons qu’une seule et même table de communion, c’est alors que nous revenons à la vie ! (v.24 ; 32).

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