Luc 17, 20-25

Comment le règne de Dieu peut-il ne pas venir d’une manière visible ?

« On ne dira pas : le voilà, il est ici! Ou bien: il est là ! En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous.» (v. 21).

Ce passage de l’évangile nous pousse à méditer l’histoire du prophète Elie dans l’attente de sa rencontre avec le Seigneur au désert.

Dans ses « propres ténèbres », Dieu passa. Il y eut un grand ouragan mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan. Après l’ouragan, un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans le feu. Après le feu, la voix de fin silence, une voix qui met fin à tous les bruits, à toutes les manifestations extérieures, à tous les cris: voilà il est ici! Il est là!

Dans cette attente silencieuse, le silence s’entend. C’est une « touche délicate » qui se révèle présence et traverse l’épaisseur de la chair. Elle se fait proche. Elle se déclare « expérience » avec un Dieu Vivant: « il est vivant le Dieu devant qui je me tiens » (1R 17, 1). Elle est ce royaume de Dieu présent parmi nous, en nous.

Le premier pas est de croire que ce royaume est présent, nous disposer à nous rendre présents à Lui, nous tenir devant Lui, dans la foi en proclamant silencieusement -au-delà de tout sentir- sa présence discrète et douce en nous. C’est dans cette attitude humble et pauvre, qu’Il vienne à nous, relevant notre humanité, accueillant nos fragilités et nos morts pour que nous puissions avec Lui faire la traversée et passer dans la vie.

« Et voici que tu étais au-dedans de moi et j’étais, moi, en dehors de moi-même. Etc’est au-dehors que je te cherchais! Tu m’as touché… Ma vie, toute pleine de Toi, sera alors la vraie   Vie » (St Augustin)

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