Luc 17, 7-10

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«  Serviteurs inutiles ! serviteurs quelconques ! »nous pouvons trouver très dures ces paroles du Seigneur. Les Apôtres ne sont-ils pas plein de bonne volonté ?… et nous-mêmes n’aurions-nous pas envie parfois d’un peu de « retour » dans notre mission.

Mais le Seigneur ne nous demande que deux choses : être et rester à notre juste place et avoir la foi grosse comme une graine de moutarde!

« Augmente en nous la foi » demandent les Apôtres. C’est forts de leur confiance dans leur Seigneur et Maître que leur foi augmentera et qu’ils pourront déplacer les montagnes ! Ils ne pourront pas utiliser leur foi pour se faire valoir car ils ne sont et resteront que de simples serviteurs, qui n’auront fait que leur devoir. !

Jésus a pris lui-même «  la condition de serviteur » Il s’est abaissé jusqu’à la condition d’esclave un «  moins que rien » .un serviteur quelconque.

On rapporte qu’un jour la reine Anne d’Autriche demanda à St Vincent de Paul ; » qu’auriez-vous voulu faire de plus ? Et Vincent répondit ; «  davantage ! ».

De même à Mère Téresa a qui l’on avait dit un jour  : «  ce que vous faites , n’est qu’une goutte d’eau ! Oui répondit-elle, mais la goutte d’eau dans l’océan , demeure ».

Heureux le serviteur qui s’ajustera à sa juste place ! «  le Seigneur entrera chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi » Ap 3, 20

Un commentaire

  1. VA-T-IL ÊTRE RECONNAISSANT ENVERS CE SERVITEUR D’AVOIR EXÉCUTÉ SES ORDRES ? … “NOUS SOMMES DE SIMPLES SERVITEURS : NOUS N’AVONS FAIT QUE NOTRE DEVOIR” (Lc 17, 7-10). Chacun de nous est maître quelque part, mais aussi serviteur d’un autre. D’où l’importance de la reconnaissance des services que d’autres nous rendent, parfois de façon gratuite et désintéressée. Car, tout ne peut pas être toujours payant. Dans la mesure où l’Homme s’identifie aussi par sa capacité à se dévouer pour les autres, à se rendre disponible envers ceux qui sont en manque, afin d’éviter la logique du monde qui nous éloigne de la gratuité, c’est-à-dire de la charité désintéressée. Il y a des services qui n’ont pas de prix et dont la seule dette est de se rendre aussi disponible pour aider quiconque se trouve dans le besoin. Devant DIEU, nous sommes de simples serviteurs, puisque pour nous, IL s’est fait pauvre et serviteur de tous. IL s’est fait don, en se dépouillant de tout, afin de nous enrichir. Servir c’est ouvrir la porte de la charité et de l’amour, c’est-à-dire rompre les barrières de l’indifférence et de la distance. Servir c’est aussi travailler, c’est-à-dire agir de façon efficace, pour que quelque chose change. Le travail domine le vice de l’ennui, du besoin, de la solitude et de la paresse. Et c’est la première vocation confiée par DIEU à l’Homme. Ainsi, chaque fois que l’Homme se revêt de l’habit de serviteur, il retourne aux origines de sa vocation, afin de contribuer à rendre le monde meilleur. C’est pourquoi le travail de l’Homme ne finit jamais, car, partout où l’autre souffre, partout où des gens sont sans emploi, partout où la terre a encore besoin de main d’œuvre, le travail de l’Homme garde toute sa valeur. Il n’y a donc pas motif à s’enorgueillir, car nous ne sommes que des serviteurs quelconques, qui s’efforcent de faire leur travail, c’est-à-dire d’accomplir la volonté de DIEU. En servant ainsi, généreusement et gratuitement, nous copions en quelque sorte la générosité et la gratuité de DIEU et nous révélons ce que nous sommes en vérité : des fils et des filles à l’image et à la ressemblance de DIEU. DIEU au service de l’Homme, l’Homme au service de DIEU et du prochain. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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