Luc 2, 41-51

Perdu et retrouvé
Luc est le seul évangéliste à raconter ce récit de l’enfance de Jésus, le recouvrement au Temple de Jérusalem. Jésus était-il un « filou » ? Et/ou ses parents étaient-ils négligents ? Le fait est qu’il leur échappe. Et alors que le flot de pèlerins s’en retournent à Nazareth, lui reste sur place sans que ses parents ne s’en aperçoivent ! Et eux continuent, sans leur fils, une journée entière de marche avant de commencer à le chercher…
C’est au bout du troisième jour qu’ils le retrouvent au Temple, entouré des docteurs de la Loi, les questionnant et leur répondant, sous l’admiration de l’assemblée.
Ils sont frappés d’étonnement en le voyant et l’écoutant, et lui avouent leur recherche et leur angoisse de l’avoir perdu.
Virgile caché dans une boîte, © CSJ, avril 2019

C’est alors que Jésus manifeste un étonnement encore plus grand que le leur : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? »

Ce sont maintenant ses parents qui sont perdus… car ils ne comprennent pas ce que vient de leur dire leur enfant. Pourtant, loin de lui toute velléité de rébellion ou d’insolence, car leur enfant leur reste soumis.
Face à l’inconnu, à l’imprévisible, au non maîtrisable, à l’incompréhensible, à l’angoisse, Marie, sa mère, retient les événements dans son cœur.
Ce passage est un ensemencement. Il dépose en nous quelques indices ou lumières de l’avenir de ce Fils obéissant qui échappe déjà à sa famille humaine.
Et nous-mêmes, combien sommes-nous parfois démunis devant les évènements de nos vies ? Marie nous montre un chemin. Par le mystère de son cœur immaculé, que nous célébrons aujourd’hui, nous avons accès à l’absolu de sa foi et à l’accueil du Christ au plus intime de sa personne qui est : 
  • confiance en sa façon de laisser aller son fils, loin d’elle, et de s’en dessaisir,
  • foi de reconnaître à l’obscur, derrière l’agir de son fils et ses explications que tout n’est pas explicable ou rationnel,
  • accueil de son fils au plus intime de son cœur, là où la Parole prend chair, là où Jésus est finalement recouvré…

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