Luc 2,1-14

« En ces jours-là justice fleurira et grande paix jusqu’à la fin des lunes. » (Ps 71,7)

Dans la nuit, au creux de la nuit, le Juste naît sur la terre des humains. Jésus le seul parfaitement ajusté à Dieu vient chez les siens enfoui, caché dans le sein de Marie et, ainsi mourra-t-il, nous le savons. Son humilité, son dénuement, son abandon confiant au Père de toute grâce illumine la Justice d’une éblouissante lumière. Ainsi l’annonce l’apôtre Jean : « Le Verbe était la vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans ce monde … mais le monde ne l’a pas reconnu, les siens ne l’ont pas reçu.» (Jn 1,9-11) Et pourtant, « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1), les premiers éblouis furent Marie et Joseph, jeune couple en exode sur les routes de Palestine. La gloire de Dieu enveloppa de sa lumière, les bergers, ces gens malfamés qui passaient la nuit dans les champs. Oui, « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. »
Dans nos obscurités « Un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » bouscule nos habitudes, renverse nos certitudes, interroge notre ajustement à Dieu, il ouvre un chemin de paix infinie à ceux qui croient en lui et qui le reçoivent.

« Conduis-moi, douce lumière
A travers des ténèbres qui m’encerclent,
Conduis-moi, Toi, toujours plus avant !
La nuit est d’encre
Et je suis loin de la maison
Conduis-moi, Toi, toujours plus avant !
Garde mes pas : je ne demande pas à voir déjà
Ce qu’on dit voir là-bas : un seul pas à la fois
C’est bien assez pour moi. »
J-H Newman

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