Jérusalem et ciel embrasé

Luc. 21, 20-28

Jérusalem et ciel embrasé« Jérusalem : la face visible et secrète, le sang et la sève de ce qui nous fait vivre et renoncer à la vie, l’étincelle qui jaillit dans le noir, le murmure qui traverse les clameurs d’allégresse, de bonheur. Pour les exilés, une prière. Pour les autres une promesse. Jérusalem : cité qui miraculeusement transforme tout homme en pèlerin ; nul ne peut la visiter et s’en aller inchangé ». (Elie Wiesel)

Peut-être est-ce de cette façon qu’il nous faut visiter la Parole de ce jour, ou plutôt nous laisser visiter par elle ? En « pèlerin ».
En « pèlerin d’Espérance » au plus creux des circonstances et des situations dramatiques de notre planète, de la vie collective et particulière de notre humanité. Face à la dévastation totale, une Parole oriente curieusement nos libertés vers « la fuite pour protéger et sauver la vie ».
Savoir apprécier dans l’Esprit-Saint, discerner les circonstances et les événements, pour s’y laisser rejoindre par le « Fils de l’Homme », visage de Dieu au cœur de mère, dont la tendresse se coule au plus dramatique des événements et circonstances humaines et planétaires en nous inspirant les chemins à suivre pour « sauver la vie ».

« Simplement, la vie doit être sauvée. En voulant sauver autre chose, vous perdez du temps et vous risquez de perdre la vie. Les femmes dont parle le texte ne sont pas seules : elles sont enceintes ou elles allaitent. Avec son enfant, la femme ne peut simplement se préoccuper de se sauver toute seule… Impossible pour elle de se sauver sans penser à l’enfant à porter de quelque manière. Bref, il y a ici un agencement de figures pour faire ressentir l’urgence particulièrement vive de prendre de la distance avec abandon. La consigne de la fuite avertit qu’il n’y a pas moyen de se sauver sans perdre et qu’il faut perdre pour sauver la vie. » (Jean Delorme)

« En effet, qui veut sauver sa vie, la perdra; mais qui perd sa vie à cause de moi, la sauvera. » (Lc. 9)
Ponctué de « quand » et d’ « alors », le texte nous dit qu’au « lâcher prise », à « l’abandon », au «dépouillement » correspond la « délivrance » (au sens d’accouchement, de libération) reçue dans un acte de « redressement », un « relever la tête ». Là se réoriente le regard pour le plonger dans celui du « Fils de l’Homme » dont la traversée pascale troue la nuit du monde d’une « Nuée lumineuse ».
« Étrangers et pèlerins sur la terre » (He), marchons à sa lumière, habités de sa promesse :

« Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. » (Mt 28)

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