Luc 5, 27-32

Un festin pour le carême !

Un festin ! Nous commençons le carême, temps de jeûne et de conversion par un festin, chez un publicain, percepteur d’impôts ! Ces gens-là sont mal vus, souvent jugés comme des profiteurs, des voleurs, on les regarde d’un œil mauvais, on les juge, on les évite, on les rejette …
Jésus lui, le remarque et l’appelle : « suis-moi » ! Son regard voit cet homme en profondeur, tel qu’il est devenu, assis dans ses habitudes de fonctionnaire et de rapine, rejeté de tous … Mais il le regarde aussi tel qu’il est capable de devenir. Il lui ouvre une chance, un chemin, un avenir … Jusqu’ici, personne n’avait appelé Lévi à devenir un homme debout !

Changement radical de cet homme touché au cœur par le regard et l’appel de Jésus : il abandonne tout ! Abandonner une chose, une relation … nous pouvons comprendre même si c’est souvent douloureux. Mais abandonner tout, c’est recevoir la vie non plus à partir de ce qu’elle était avant, mais à partir de ce qui vient, à partir d’une promesse : « suis-moi ».  Ouverture donc : nous ne nous dépossédons jamais pour rien, mais seulement pour une autre inflammation d’un autre plus grand amour[i], pour Quelqu’un !

Aujourd’hui, si nous sentons confusément que notre vie est blessée et qu’elle a besoin d’être sauvée, chacun de nous  est appelé à quitter la table de ses habitudes, de ses sécurités bien pensantes, de son ennui, … Invités à la table de Lévi, laissons-nous regarder et appeler par Jésus. La conversion nous demande certes de nous lever et d’abandonner tout, mais n’a-t-elle pas un goût de festin partagé ?

[i] Jean de la Croix 1 Montée du Carmel 14

Un commentaire

  1. Durant le temps du Carême, sr Marie propose :
    Carême 2018
    Luc 5,27-32

    – Bénis sois-tu Seigneur car tu viens « remarquer » notre identité comme celle d’un disciple aimé.
    – Bénis sois-tu Seigneur car tu ne cesses de nous inviter à nous lever, à quitter pour toi et l’Évangile ce qui nous colle à la table des habitudes.
    – Bénis sois-tu Seigneur car tu aimes demeurer en notre vie, même imparfaite et malade.

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