Parler ensemble, Taizé et pieds

Luc 8, 1-3

Le bref passage de ce jour évoque l’essentiel de la mission du Christ : proclamer que Dieu visite son peuple et lui apporte Vie et salut. Partout où il se rend, il manifeste l’amour inconditionnel de Dieu pour tous. Des témoins privilégiés le suivent ; aujourd’hui, les disciples et des femmes.

On a beaucoup parlé de ces femmes qui ont accompagné Jésus. Nous savons le peu de place qu’elles avaient dans la vie sociale de l’époque, et Jésus en a surpris et déconcerté plus d’un en les incluant de manière privilégiée dans le cercle de ses proches. Comme pour tous ceux qui l’accueillaient, il les a libérées de ce qui les asservissaient, les entravaient, afin de les rendre libres et responsables. Dans un monde où la force violente dominait, la femme paraissait peut-être mieux disposée à faire confiance à ce Jésus qu’elle suivait et à recevoir de lui, gratuitement, son salut.Parler ensemble, Taizé et piedsFemme, je me demande ce que signifie pour moi marcher avec Jésus et être son témoin aujourd’hui.
La prière et la méditation ne m’inclinent pas à revendiquer quoi que ce soit, mais à être simplement qui je suis, là où je suis, sans honte et avec une saine audace. Ecouter, mais aussi parler !
Au creux et dans le creuset de la prière, je suis invitée à faire mémoire des lieux et des moments où mes blessures physiques, morales ou spirituelles ont libéré un cri d’appel vers Celui qui est devenu le sauveur de ma vie, conviée à me rappeler les déchirures visitées, les plaies guéries et celles qui saignent encore et sont parfois infectées. Il demeure essentiel de les montrer à Jésus, et d’en faire une offrande qu’il agréera encore et toujours. Et il est toujours urgent de me laisser guérir de la peur d’être vue en mes faiblesses. Pourquoi tant de craintes à être dévoilée fragile et vulnérable ?
Oser croire que la lumière du Vivant passera à travers nos failles, nos fêlures, et rejoindra, sans mot, les yeux et le cœur de celles et ceux rencontrés. Et si possible, laisser loin derrière soi toutes ces susceptibilités d’adolescent(e)s qui empoisonnent tellement les relations quotidiennes.
A chacun de trouver comment il est interpellé aujourd’hui dans sa vie de disciples touchés, guéris, appelés à être porteurs de Bonne Nouvelle. Femmes et hommes ensemble, chacun avec son histoire unique, tous nous pourrons alors annoncer que Dieu est aussi homme, humain parmi les humains.

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