Marc 1, 21-28

A quatre reprises, l’Evangile nous parle de l’enseignement de Jésus. Il le dispense dans la synagogue, espace où les scribes ont légitimité pour commenter la Loi et les prophètes. Ces « grammairiens » connaissent les subtilités linguistiques ainsi que la tradition, et ils peuvent évaluer et commenter avec précision et exactitude la parole proclamée. Mais cela ne suffit pas pour en exhumer le souffle de vie et en libérer la puissance de libération.
Les auditeurs de ce jour en ont bien conscience : l’enseignement de Jésus s’opère avec autorité, contrairement à celui des spécialistes officiels, car lui connait l’homme, ses attentes profondes et ce qui entrave son épanouissement. Lui peut museler les loups qui hurlent dans le cœur et le corps de l’humain.

On peut connaitre la loi, les équations, les recettes, les leçons par cœur. Un jour vient où il faut les savoir par corps. Les vivre, les éprouver, les passer dans l’acide du réel, du maintenant, du concret. Et je crois que c’est cette conversion du livre en parole vécue et vivante qui donne à Jésus son autorité.

La grammaire seule ne suffit pas à faire un poète
La loi seule ne suffit pas à faire un porteur de la Parole

Je ne veux pas seulement connaître ton Evangile
mais le conjuguer à chaque instant de la vie
Et toujours au présent

Eprouver dans mon corps la chair de ta présence
deviner sur les visages l’animation de ton souffle[…] MMC

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