Marc 3, 7-12

Jésus devenu objet de contestation est dans le collimateur des Pharisiens et des Hérodiens. Avec ses disciples, ses proches associés, il quitte les lieux et se retire vers la mer. De partout on vient à lui. De la Galilée jusqu’au pays de Tyr et de Sidon, nous dit Marc, énumérant sept provenances différentes, chiffre qui suggère l’universalité des actes de Jésus destinés à toutes les nations.
Attirés, non pas par son enseignement mais plutôt par « Tout ce qu’il faisait, tous ceux qui avaient des fléaux se jetaient sur lui pour le toucher» « C’est le geste primordial de la connaissance de l’autre, tâtonnante, surgie de la chair et réciproque car la sensation de toucher est en même temps celle, plus fondamentale d’être touché par l’autre … Le corps de Jésus est obscurément, sans discours, reconnu comme porteur de bénédiction »* La foule se presse à l’étouffer. Jésus a pris soin de demander que l’on tienne une barque à sa disposition, gardant une juste distance. Toute la misère du monde tombe sur lui au risque de l’écraser. Nous sommes déjà, semble-t-il en pleine passion-résurrection, le Vivant touché par toutes nos morts se laisse saisir sans être écrasé. Victoire d’un invincible amour que l’Eglise de Marc à Rome, comme celle d’aujourd’hui est appelée à vivre partout de manières très diverses : « Ministres de Dieu […] dans la bonne et la mauvaise réputation … traités de menteurs nous qui disons la vérité … démunis de tout et nous possédons tout ! » (2 Co 6, 4…10)
Peut-on voir, en nous-mêmes et à travers nous, Jésus touché par les fléaux qui accablent tant d’hommes, de femmes et d’enfants aujourd’hui ?

*Jean Delorme : « L’heureuse annonce selon Marc » Tome 1

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