Quand l’étranger devient « compagnon »…

Alors que Jésus refuse de partager le pain des enfants (Juifs) avec les petits chiens (Les païens), l’attitude de la femme le pousse à élargir sa vision!
Or, ce récit intervient après la multiplication des pains. Dans la loi de Moïse, les questions de « pur » et « impur » créent une distance et excluent les « étrangers ».
Mais alors, qui est digne de recevoir ce pain et d’avoir part à la table de Communion ? Ce don fait-il exception? Comment l’aborder?
« Partage ton pain avec celui qui a faim,
Accueille chez toi les pauvres sans abri,…
Alors ta lumière jaillira comme l’aurore…
Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
Et si tu combles les désirs du malheureux,
Ta lumière se lèvera dans les ténèbres
Et ton obscurité sera lumière du midi ». (Is 58, 7-10)
La femme, par son attitude, par sa profession de foi, ébranle la loi et ouvre Jésus à une nouveauté pour laquelle toute barrière est renversée. Il n’est plus question de pur et d’impur mais d’enfants de Dieu, tous dignes de partager la source du Salut, » alors ta lumière jaillira comme l’aurore… »
Une parole a suffi: « A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille » (v. 29). Voilà une parole qui croît, qui engage, prend des risques, prête à être heurtée. Cette parole devenue « pain » se donne à manger; elle se révèle lumière des nations; à son ombre, toutes les nations trouveront abri.
Soyons à notre tour des « passeurs », messagers de cette Parole à tous ceux que nous rencontrons. Que « l’étranger » soit notre « hôte ».
Un commentaire