Marc 7, 24-30

Quand l’étranger devient  « compagnon »…          

lettre envoyée au Président de la République française (Emmaüs-international)

Alors que Jésus refuse de partager le pain des enfants (Juifs) avec les petits chiens (Les païens), l’attitude de la femme le pousse à élargir sa vision!

Or, ce récit intervient après la multiplication des pains. Dans la loi de Moïse, les questions de « pur » et « impur » créent une distance et excluent les « étrangers ».

Mais alors, qui est digne de recevoir ce pain et d’avoir part à la table de Communion ? Ce don fait-il exception? Comment l’aborder?

         « Partage ton pain avec celui qui a faim,
            Accueille chez toi les pauvres sans abri,…
            Alors ta lumière jaillira comme l’aurore…
            Si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires,
            Et si tu combles les désirs du malheureux,
            Ta lumière se lèvera dans les ténèbres
            Et ton obscurité sera lumière du midi ». (Is 58, 7-10)

La femme, par son attitude, par sa profession de foi, ébranle la loi et ouvre Jésus à une nouveauté pour laquelle toute barrière est renversée. Il n’est plus question de pur et d’impur mais d’enfants de Dieu, tous dignes de partager la source du Salut,  » alors ta lumière jaillira comme l’aurore… »

Une parole a suffi: « A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille » (v. 29). Voilà  une parole qui croît, qui engage, prend des risques, prête à être heurtée. Cette parole devenue « pain » se donne à manger; elle se révèle lumière des nations; à son ombre, toutes les nations trouveront abri.

Soyons à notre tour des « passeurs », messagers de cette Parole à tous ceux que nous rencontrons. Que « l’étranger » soit notre « hôte ».

2 commentaires

  1. Bonjour,

    J’ai souvenir d’un évangile dont je ne parviens malheureusement pas à trouver les références.

    Je rapporte de mémoire : le Christ et ses disciples sont dans une bourgade ; une femme sort de chez elle et se jette aux pieds du Christ : « Mon fils est malade ; Tu guéris les malades, sauve-le ! » ; Sur ce le Christ lui répond : « Femme, je ne suis pas venu pour les gens comme toi » (car il se trouve que cette femme n’est pas juive !). Finalement, sur l’incitation des disciples, le Christ guérit quand même son fils…

    Cette histoire vous dit-elle quelque chose ?

    Au plaisir de vous lire,

    Olivier

    • Bonjour Olivier ce passage de l’Evangile se situe en Marc 7,24-30 :

      En partant de là, Jésus se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu’on le sache. Mais il ne put rester inaperçu :

      25 une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds.

      26 Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d’expulser le démon hors de sa fille.

      27 Il lui disait : « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »

      28 Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit :

      29 « À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »

      30 Elle rentra à la maison, et elle trouva l’enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d’elle.

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