Marc 8, 1-10

« J’ai de la compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger »
De la compassion…c’est le « vrai miracle » d’aujourd’hui.
Avoir de la compassion.
Jésus est un passionné de la vie du Père mais n’oublie jamais qu’il a devant lui des humains qui sont de chair et de sang et ont des besoins élémentaires. La demande n’est pas venue des gens qui l’écoutaient mais du Maître qu’il les enseignait. Une passion peut causer des ravages car elle est focalisée sur son but. C’est une force considérable en Dieu et en l’homme. Elle sera meilleure si nous la recevons de Dieu. Combien de fois nous nous laissons entièrement pris par ce que nous aimons et nous restons presque aveuglés par ce qui nous passionne pour aller jusqu’au bout. C’est bien d’être passionné et de prendre la route vers un but, mais c’est encore mieux de regarder ce qu’il y a aux bords du chemin et adapter notre but à ce qui se rend présent et à ce qui se veut faire partie de notre chemin. Il n’y a que cela qui peut sauver la situation.
La passion ressemble à deux ailes en l’homme et en Dieu : la première s’appelle la puissance et l’autre s’appelle la compassion. La passion aveugle ressemble à un cas de guerre, où des responsables sont butés sur la peur et les menaces et ne voient que des intérêts calculés à la dimension de la menace qu’ils reçoivent de l’ennemi. Que de morts sont laissés sur les bords du chemin, que d’enfants sont : abandonnés traumatisés et laissés à leur propre sort. Que de personnes sont dépouillées de leur travail, de leur dignité, de leur famille.
La passion de Dieu est bien équilibrée : c’est une passion articulée. Force articulée en la Parole et incarnée en l’homme par le Fils. Si la passion de l’homme n’essaie pas de battre des deux ailes en même temps, elle demeurera force qui, à n’importe quelle menace se transformera en une tempête qui ravage et détruit tout ce qui se présente sur son chemin. Le battement d’une seule aile ne l’amènera nulle part, mais le battement des deux assurera à l’homme le vol libre de l’aigle. Cet aigle est l’Esprit de Dieu et du Fils.
N’est-ce pas ces deux ailes qui ont conduit Jésus jusqu’à la croix ? Il a étendu librement ses mains pour qu’elles soient clouées. Les clous se sont transformés en clefs, et ses mains en puissance de résurrection.

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