Matthieu 11, 16-19

  A qui comparer cette génération ?

© Les veilleurs, Claude Valéry

« Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel », un temps pour la danse, un temps pour se frapper la poitrine. Encore faut-il discerner et s’ajuster.

Aujourd’hui, et particulièrement en ce temps d’Avent, Jésus nous interpelle et nous met en garde contre deux écueils dans notre travail de veilleurs guettant les signes de « Celui qui doit venir ».

Le danger, de prendre pour étalon mesure « ce qui convient », au risque de passer à côté de la grâce. Au nom de leurs missions singulières de Précurseur et de Messie, Jean-Baptiste et Jésus s’écartent en toute liberté de ce qui est convenu. L’un vivra dans l’abstinence en raison de la conversion à laquelle il enjoint. L’Autre se liera d’amitié et festoiera avec les publicains et les pécheurs, dont il espère le salut.

Le danger de juger trop vite, dans notre appréciation des choses et des événements, de ne pas compter avec le temps, temps de la croissance, notamment, qui donne de recueillir les fruits. Jésus lui-même se donne à reconnaître, par ses œuvres,comme « Celui qui doit venir » (11, 2-6).

Double appel à la vigilance, donc, et en même temps, tout est don : « Je te bénis, Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux intelligents et de l’avoir révélé aux tout-petits » (11, 25).

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