Matthieu 2, 13-18

OFFRANDES INNOCENTES

Quelques jours après avoir entr’aperçu la lumière, par l’étoile au dessus de la crèche, dans la nuée céleste des anges glorifiant Dieu et annonçant aux bergers la naissance du Messie, comme à travers la joie de la contemplation d’un nouveau-né « Lumière née de la Lumière »…, nous voilà rattrapés par les ténèbres humaines : l’intention de tuer, la colère d’Hérode et le massacre d’innocents.

« Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr » (v.13).

« Hérode, voyant que les mages s’étaient moqués de lui, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants jusqu’à l’âge de deux ans à Bethléem et dans toute la région » (v.16).

Nous sommes déconcertés devant ce paradoxe de la mort des nouveaux-nés provoqués par la naissance de Jésus venu donner la vie !

En fait, cette mort, tout en faisant écho à la mort des premiers-nés d’Égypte (tués sur ordre de Pharaon refusant de laisser partir le peuple hébreu guidé par Moïse), nous fait approcher l’horreur du génocide comme fruit de la volonté d’un homme refusant d’écouter celle de Dieu. La fermeture humaine au divin devient source de mort par son incapacité à accueillir la nouveauté ou l’inédit de Dieu. L’homme pécheur s’enferme et se ferme à l’amour. Suivre la machination d’Hérode est une impasse, une injure à la vie, et une condamnation.

Mais là où règne la malice d’un méchant, la vie du Sauveur est sauve pour sauver…  Car c’est la grâce de sa naissance qui nous conduit et nous fait cheminer dans la lumière. L’entrée de tous ces enfants innocents dans la gloire de Celui qui est le seul Consolateur, nous invite à orienter nos regards vers la crèche et le nouveau-né indemne de la folie meurtrière, jusqu’à l’Heure de la croix. Les saints innocents, sans voix, n’ont rien dit, rien annoncé ni proclamé, pourtant l’offrande de leurs vies innocentes est parole aujourd’hui, parce qu’elle éclaire la mission de Salut de notre Rédempteur, Jésus Christ le Juste, notre Défenseur devant le Père. Leurs cris, comme les pleurs de leurs mères sont là pour témoigner de la Parole, pour donner sens, c’est-à-dire pour discerner ce quelque chose qui mérite qu’on lui donne notre vie et qui nous bouleverse : JÉSUS, l’Emmanuel.

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