Matthieu 22, 1-14

POUR AUJOURD’HUI

Jésus parle en parabole du Royaume des Cieux comme de la noce d’un fils de roi. Il s’adresse, non pas à ses disciples, mais aux grands prêtres et aux anciens, c’est-à-dire à ceux qui ne le reconnaissent pas comme Messie, ou voire qui le méprisent ou le dédaignent, parce qu’enfermés dans leur suffisance. Il leur raconte l’histoire d’une invitation large et grand public, d’une invitation faisant fi des privilèges ou des appartenances et dont ils se prévalent, d’une invitation pour tout de suite… : “TOUT EST PRÊT : venez à la noce” (v.04).

Le Festin de Babette Montage photo ©CSJ

La parole que Jésus leur adresse est sans doute difficile à entendre pour eux qui se sachant appartenir au Peuple de l’Alliance éternelle (le peuple élu, choisi et préféré de Dieu) attendent le Salut et un Messie à l’aune de leur propre vue humaine ; sans pouvoir se laisser surprendre par un Messie hors norme qui se tient vivant devant eux ni par son Royaume déjà là. Yeux aveuglés et cœurs lents à croire à ce qu’ont annoncé les prophètes !

Dans cette histoire, une partie des invités ne se rend pas à la noce prétextant des affaires plus importantes que la gratuité d’une fête, tandis que l’autre partie se débarrasse sans façon des envoyés du roi et persécute les serviteurs porteurs de l’annonce.

Pourtant, tout était prêt pour eux ! Jésus accomplit l’attente messianique, et son Royaume s’offre à eux pour aujourd’hui, mais ils ne l’accueillent ni ne le reconnaissent.

“Le repas de noce EST PRÊT, mais les invités n’en étaient pas dignes” (v.08). Jésus poursuit alors sa parabole en ouvrant largement les portes du festin à tous ceux qui se trouvent sur les chemins, en insistant sur leur non élection : “les mauvais comme les bons” sont attendus (v.10), c’est-à-dire nous… pauvres pécheurs aimés et pardonnés. Le seul critère ou condition pour y être admis est d’entrer et de revêtir l’habit de fête. Le banquet n’est pas un club privé pour initiés, mais une invitation large à partager la joie de Dieu avec tous.

Nous sentons-nous invités dans les imprévus de chaque jour, le cœur prêt à répondre tout de suite ? « Viens régner dans mon cœur, donne-moi ton sourire / Rien que pour aujourd’hui ! » (Thérèse de Lisieux, PN 5).

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