Matthieu 5, 13-15

Sel… qui rend la vie savoureuse, délicieuse… l’eau insipide devenue vin des noces dans une Alliance éternelle et chaque jour nouvelle. Sel d’une fidélité invincible.
Lumière qui éclaire le Chemin que nous devons prendre…
Vous êtes la « bonne odeur du Christ » dit l’apôtre Paul.

Sel, lumière, parfum, d’où cela nous vient-il si ce n’est la Lumière d’en-haut brillant au cœur des disciples d’aujourd’hui et de tous les temps. Sel, lumière, parfum indispensables à la vie des hommes. C’est ce qu’il nous convient d’être dans nos silences et nos paroles, en tout ce que nous faisons, en ce que nous sommes et devenons de plus en plus chaque jour.
Pour les disciples le choix est radical : s’affadir dans les ténèbres de la légèreté et des compromissions ou accueillir le Christ, laisser sa vie jaillir en nous, s’engager avec Lui, Lumière qui éclaire tout homme venant en ce monde.
Ne pas s’affadir nous invite à vivre l’instant qui vient dans la plénitude d’une Présence qui éveille, relève, ressuscite : «Ma vie présente dans la chair je la vis dans la Foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi : si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » ( G 2,20)

Une Foi qui espère et qui aime, qui s’épanouit dans les béatitudes vécues au jour le jour.
Heureux ! Huit fois heureux ! Sel, lumière, parfum ils respirent et engendrent la joie de l’Esprit.

Un commentaire

  1. VOUS ÊTES LE SEL DE LA TERRE. MAIS SI LE SEL DEVIENT FADE, COMMENT LUI RENDRE DE LA SAVEUR ?… ON N’ALLUME PAS UNE LAMPE POUR LA METTRE SOUS LE BOISSEAU (Mt 5, 13-16). Il est facile d’arriver au sommet, mais le plus difficile, c’est de s’y maintenir. Et lorsqu’on a perdu cette gloire, la retrouver n’est pas toujours évident. Nous sommes comblés en permanence des grâces et des bénédictions du SEIGNEUR ; nous sommes pleins de talents, de dons, d’énergies, dotés d’intelligence et de foi. Or, malgré tout, l’Homme croupit sous le poids de la misère et de la pauvreté, toujours à la recherche de meilleurs conditions de vie. Mais, il arrive que nous cherchions au dehors de nous, ce que nous avons en nous. Nous sommes le sel de la terre, mais un sel qui ne se rend pas compte de sa valeur et de sa richesse. Nous sommes des lumières qui, malheureusement travaillent, non pour éclairer et donner de la valeur à ce que nous sommes, mais, plutôt pour éteindre, étouffer les autres, en nous érigeant contre toute forme de progrès et de développement. Et lorsque le sel perd sa saveur, il devient fade, insipide. Or, tout ce qui est fade conduit à la tristesse, à l’amertume, au dégoût et même au mépris. On perd goût à la vie, lorsqu’on ne sait plus croire en soi, qu’on ne sait voir la valeur de ce qu’on est et qu’on ne sait plus compter sur DIEU. On sombre dans la dépression lorsqu’on cesse de briller pour nous-mêmes et pour les autres, lorsqu’on cesse de croire en la lumière de l’Esprit Saint en nous. Il n’y a pas de miracle pour être heureux. Il faut savoir puiser au fond de soi, les ressources nécessaires d’amour, de pardon, de joie et de miséricorde, afin de partager avec les autres. Être le sel de la terre et la lumière du monde, c’est ne plus vivre exclusivement pour soi-même, se libérer de l’égoïsme, pour transmettre la bonne humeur de la vie. Car, le monde attend beaucoup de nous, et s’il y a de l’espérance dans le monde, c’est parce qu’il y a encore des personnes qui croient. La lumière ne brille pas pour elle-même, tout comme le sel n’est pas savoureux uniquement pour soi. Perdre sa flamme ou encore sa saveur, c’est se priver soi-même de joie et c’est aussi priver les autres du même amour. Car, le bien a de la valeur lorsqu’il est partagé entre tous. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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