Matthieu 9, 32-38

La moisson nous attend
Jardin de Mechref, ©FarahS_CSJ, juin 2018

Les guérisons se sont succédées… le paralysé, la femme souffrant d’hémorragie, la fille de Jaïre, les deux aveugles, sans compter la guérison du cœur avec l’appel de Matthieu et sa conversion immédiate à suivre le Christ. 

Pour clore ce chapitre, c’est un sourd-muet que l’on présente à Jésus. Un homme privé d’écoute et de parole. C’est par l’expulsion d’un démon, cette force de mort bloquant une des ses perceptions vitales, que Jésus le délivre et le guérit, immédiatement.
Les foules sont dans l’admiration (v.33). Elles perçoivent la renaissance et la nouveauté.
Les détracteurs sont, eux, dans la suspicion (v.34), et ils tombent dans le soupçon d’un pacte avec l’ennemi : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons ». Leur aveuglement les empêche de recevoir la nouveauté. Ils sont incapables de percevoir, accueillir, recevoir, ou de répandre la Bonne nouvelle que Jésus dispense sans mesure, partout où il va.
Pourtant, Jésus gaspille et éclabousse de son énergie de vie rayonnante et totalisante, tout ce qu’il traverse « Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages » (v.35).
Il ne se focalise pas sur la non-réception de sa mission, et comme le semeur semant à tout-va, il va  partout et regarde tout… ému de compassion. Il voit la foule désemparée et l’immensité de sa tâche. 
Et, par un décentrement fabuleux, il appelle son père par la prière et tous les hommes de bonne volonté à devenir ouvriers de paix du dessein divin… sauver tous les hommes. Seul l’amour le fait agir.
Ouvriers de la paix
la moisson vous attend ;
pour réconcilier le monde
n’emportez que l’amour.
À ceux qui vous accueillent,
comme à ceux qui vous chassent,
annoncez la nouvelle :
« Le Royaume de Dieu est là,
tout près de vous »
(CFC Fr. Maurice, TdD 1980).

2 commentaires

  1. LES FOULES… ÉTAIENT DÉSEMPARÉES ET ABATTUES COMME DES BREBIS SANS BERGER… « LA MOISSON EST ABONDANTE, MAIS LES OUVRIERS SONT PEU NOMBREUX. PRIEZ DONC LE MAÎTRE DE LA MOISSON D’ENVOYER DES OUVRIERS POUR SA MOISSON (Mt 9, 32-38). L’illusion souvent c’est de croire qu’on peut, tout seul, résoudre tous les problèmes qui se posent à notre existence ; l’égoïsme réside dans le fait de vouloir tout faire, seul, en excluant les autres ou en les posant toujours comme inférieurs à nous. Or, même pour sa propre œuvre, DIEU veut associer l’Homme. Pour sauver l’humanité, IL a besoin de chacun et de tous. Une foule désemparée, des personnes abattues, sans espérance et sans espoir du lendemain : c’est le cœur de DIEU qui saigne, des larmes qui coulent, face à Jérusalem qui tue et rejette les prophètes, mais, un cœur compatissant, attentif à chaque souffrance, proche de chaque pauvre, orphelin, misérable. DIEU ne peut résister à la souffrance humaine sans rien faire. IL ne peut rester indifférent, partout où l’Homme se sent opprimé, exclu, abusé, exploiter. Et l’une de ses actions, c’est d’associer l’Homme à la charité, à l’amour et à la justice qui doivent gouverner le monde. La moisson est abondante, partout où l’Homme crie sa souffrance, où la guerre fait de plus en plus de victimes, de migrants, de divisions dans les familles, mettant même en crise l’économie du monde. Pire que cela, les ouvriers sont de moins en moins nombreux ; ceux qui pouvaient être encore dignes de témoigner de leur foi, et par des œuvres de charité et par un modèle de vie, se font de moins en moins présents. Les ouvriers sont aussi peu nombreux aujourd’hui, parce qu’il n’est plus facile de parler de DIEU, de professer sa foi, dans un monde où tout est centré sur les biens et les richesses matérielles. Or, des brebis sans bergers courent à leur perte, exposés à tous les rapaces et les loups féroces qui ne viennent que pour exploiter, nuire, distraire la foi, ruiner et porter à la perdition. Donc, autant le corps a besoin d’être encadré, soutenu et bien structuré, autant aussi la tête a besoin de maturité, de grande expérience, pour pouvoir porter en avant le corps. Que DIEU continue de susciter des vocations, pour sa vigne. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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