Matthieu 9, 9-13

SALUT POUR TOUS

Jésus passe. Il marche, il regarde, il va.
Léger et insaisissable comme le Souffle créateur, il appelle d’un regard, d’un geste, d’une voix. Et ce jour-là, devant Matthieu le publicain, il prononce deux syllabes : « Suis-moi » (v.09).
Et l’homme, assis, derrière une table, collecteur d’impôts, exclu (de par son « sale » métier) de la communauté des hommes justes et droits, ce Matthieu se laisse regarder.
Il entend et accueille l’appel de Jésus.

Retraite, © CSJ Saint Martin Belle-Roche

Il se lève… et c’est pour lui et pour nous, l’aube d’un commencement.
C’est en cette infime seconde qu’il lui a fallu pour pousser sa chaise, sortir de derrière son bureau, et abandonner l’argent et les contribuables de l’impôt romain, c’est en cette fraction de temps que s’immisce la plénitude de la Vie.
Il était mort et il est revenu à la vraie vie. Il était perdu et il est retrouvé.
Aussitôt, il suit Jésus. Il entre dans la longue et infinie foule des sauvés et des disciples du Christ.
Ce n’est d’ailleurs pas à un dîner en tête-à-tête qu’il est convié, mais déjà à la plénitude d’un joyeux banquet d’estropiés et de malades, n’en déplaise aux parfaits. La foule des pêcheurs et des repentis attirent irrémédiablement la Miséricorde divine et tous accourent. Devenir disciples de Jésus, c’est forcément une grande histoire d’amour.

« Tout ruisselant de mille grâces, / En hâte il traversa nos bois, / Dans sa course, il les regarda ; / Sa figure, qui s’y grava, / Suffit à les laisser revêtus de beauté » (Jean de la Croix, CS.B str. 5).

Un commentaire

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.