Jean 1, 1-18

« Commencement »

           Comme une invincible espérance chacune de nos années s’achève sur un « commencement » ouvrant un avenir. « Au commencement le Verbe était. » Dans le tohu-bohu primordial il était et « sans lui rien ne fut » Dieu se dit dans sa création. Avec émerveillement Jean de la Croix l’exprime ainsi dans « Les dits de lumière et d’amour » : « Le Verbe se dit dans un éternel silence aussi est-ce dans le silence que l’âme doit l’entendre» En ce Noël la Parole éternelle se dit dans la chair la plus vulnérable qui soit, celle d’un nourrisson sortant du sein maternel. Parole de Pentecôte, langage universel que le monde entier peut entendre dans sa propre langue. Désormais une Parole de chair habite tout homme quel qu’il soit. Elle se dit dans sa chair heureuse ou éprouvée, tentée, maltraitée, malade, mise à mort, elle hurle ou elle chante dans ses entrailles.
Au commencement de l’Humain nouveau-né, épousant sa chair, le Verbe prend le risque de se dire dans nos paroles d’homme. Semences de mort ou de résurrection, nos paroles le nient ou le glorifient. Ainsi le Verbe dit sa toute-puissance créatrice dans le dépouillement absolu de cette puissance confiée à notre liberté : « Celui qui croit en moi fera lui aussi les mêmes œuvres que je fais. » Jn 14, 12 Œuvres de miséricordes, de salut, de résurrection déposées sur nos lèvres, dans nos mains, en nos cœurs pour que nous les accomplissions.
Dans un incessant commencement,   « Heureuse année 2017 ! »,   murmure au profond de nous-mêmes, une vivante, humaine et amoureuse parole.

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