Jean 14, 6-14

Il le fera !

Amer Almohibany/, Jardin à Damas, mars 2017 © AFP

À Thomas qui demande à Jésus où il va (v.5), comme à Philippe qui veut voir le Père (v.8), Jésus s’impose comme médiateur. Il est celui qui va au Père, il est le Chemin vers le Père, il est la Vérité qui montre le Père, il est la Vie même de Dieu qui rend visible le Père (v.6). Lui et le Père ne sont qu’UN (Jn 17,21-22).
Tout son discours aux disciples parle de son union intime au Père « je suis dans le Père et le Père est en moi » (v.10). Il est dans sa Parole, il est dans toutes ses œuvres et inversement.

Mais le départ de Jésus n’est ni un abandon ni une désertion, car loin de démissionner de sa vocation de Sauveur, il fait une promesse aux disciples : « celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes » (v.12).
Honte aux orgueilleux qui pourraient croire qu’ils vont rivaliser avec la puissance divine du Christ : non, il ne s’agit pas de faire tout seuls ! Par deux fois, à toutes nos demandes et par la foi en son Nom, Jésus affirme « je le ferai » (v.13 et 14).
Le don de sa vie est indissociablement lié au don de son Esprit : Esprit Créateur, Esprit de force, Puissance de la main de Dieu et Dispensateur de tous les dons. Pauvres créatures et pécheurs, notre seule joie est celle d’être associés à son œuvre de grâce, et de le laisser agir en nous et par nous. Ainsi, comme Jésus est l’Alpha et l’Oméga, tout part du Père et tout lui revient.

Tout ce que nous portons d’espérance, ce que nous donnons d’amour, ce que nous traversons dans la foi, tous nos gestes de semeurs viennent de lui, le révèlent et sont à lui.

3 commentaires

  1. « SEIGNEUR, MONTRE-NOUS LE PÈRE ; CELA NOUS SUFFIT » … CELUI QUI M’A VU A VU LE PÈRE … SI VOUS NE ME CROYEZ PAS, CROYEZ DU MOINS À CAUSE DES ŒUVRES ELLES-MÊMES (Jn 14, 6-14). L’Homme vient au monde, vit et meurt. Mais c’est ce qu’il fait qui rendra témoignage de lui. Ses œuvres restent et continuent de parler de lui. Nous gravons notre présence et notre souvenir dans les cœurs et dans la mémoire des personnes, à partir de ce que nous sommes, de ce nous disons et grâce à ce que nous faisons. Et c’est aussi cela qui fait notre crédibilité, c’est-à-dire que la foi naît de la confiance et de la crédibilité que suscite ce que nous faisons. Il en va plus encore pour DIEU. Beaucoup vont à LUI à cause de ce qu’ils ont entendu, de ce qu’IL a fait pour eux dans leur vie, mais aussi à cause de ce que ses œuvres sont, par elles-mêmes. Même si nous n’avons pas forcément besoin de signes, pour croire, le signe reste tout de même la matérialisation d’une parole. L’œuvre est la parole visible. DIEU se fait présent à travers ses œuvres. Le chercher c’est contempler ses œuvres, non seulement parce qu’elles reflètent l’amour qu’IL communique dans ses paroles, mais aussi, parce que, même les œuvres peuvent devenir une porte d’entrée vers la foi. C’est la foi qui change le regard intérieur de l’Homme. Nous devons donc apprendre à voir et à apprécier ce qui nous est donné, au lieu de nous lamenter déjà sur ce qui n’est pas encore à notre portée. Croire c’est donc aussi savoir apprécier les choses à leur juste valeur. Car, en chacune de ses œuvres, DIEU y a mis de son amour et de son esprit. À chacune de ses actions, de ses interventions dans notre vie, DIEU agit et y est entièrement présent, d’une présence qui va même aux limites de nos attentes. C’est pourquoi il est parfois difficile de le reconnaître, c’est-à-dire de distinguer la limite entre DIEU et son action. Pour les disciples, la limite ou plutôt, la distinction est encore très visible. C’est pourquoi il est difficile pour eux d’identifier DIEU à son œuvre, l’avoir et l’être, ce qui est de ce qui demeure caché. Pourtant, DIEU nous le rappelle : « les œuvres que je fais, ce sont elles qui me rendent témoignage », ce sont elles qui me rendent visibles. Et celui qui croit en DIEU fera les œuvres qu’IL fait. Il en fera même de plus grandes encore. Car, sa grâce nous comble de ce qu’IL est LUI-MÊME et au-delà de nos espérances. Ainsi, celui qui croit et qui est à DIEU, accomplit les mêmes œuvres que LUI. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

  2. « SEIGNEUR, MONTRE-NOUS LE PÈRE ; CELA NOUS SUFFIT » … C’EST LE PÈRE QUI DEMEURE EN MOI, ET QUI ACCOMPLIT SES PROPRES ŒUVRES… CELUI QUI CROIT EN MOI ACCOMPLIRA LES MÊMES ŒUVRES QUE MOI (Jn 14, 6-14). L’unité du PÈRE et du FILS produit des œuvres immenses, pour le Salut du monde ; et c’est dans cette unité que le Fils veut nous insérer. Croire en DIEU ce n’est pas simplement professer sa foi ou adhérer à un ensemble de préceptes divins, mais, c’est surtout communier à une unité d’amour, qui œuvre pour un même idéal. C’est pourquoi la foi en DIEU est toujours un point de départ vers l’accomplissement des œuvres, qui vont au-delà de nos forces et de nos capacités humaines. « Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes », nous dit le CHRIST. Car, DIEU ne limite pas son action à LUI tout seul, IL est contre toute forme d’égoïsme hégémonique, où l’Homme veut tout conserver exclusivement pour soi, se sentir patron de tous, soumettre tous les autres à ses dépens. Mais, l’unité avec DIEU nous amène à faire toute chose avec et pour les autres et non plus simplement pour soi-même. Philippe veut voir le PÈRE, afin de combler son désir ; mais DIEU l’amène à chercher plus loin, à ne pas s’arrêter à la simple vision, mais à agir conformément à la volonté divine. Et ce n’est que de cette manière que l’Homme rencontre DIEU, quand il agit comme LUI, avec LUI et pour le Salut du monde. Voir le PÈRE c’est donc le rencontrer dans son champ d’action, où les pauvres sont persécutés, où la Justice manque à son devoir, où la charité est absente et où la Vérité est étouffée. Et lorsque l’Homme s’engage résolument sur ce chemin et soutenu par la grâce et l’Esprit divin, il parvient à accomplir des œuvres plus grandes encore. Car, notre nature humaine, associée à la nature divine, n’a pas fini de nous livrer ses secrets, ainsi que les merveilles qu’elle est capable d’accomplir. Et les actes des apôtres après la Résurrection et la Pentecôte en sont une parfaite illustration. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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