Jean 17,11-19

A ce moment imminent de sa passion, encore dans le monde, dans l’intimité des disciples, Jésus prie le Père pour eux : « qu’ils aient en eux ma joie dans sa plénitude ». Une joie inconnue du monde : « Le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde », « comme moi je ne suis pas du monde ». Mais c’est pour ce monde que Jésus s’apprête à être « consacré dans la vérité », mis à part pour lui être entièrement donné en aimant les siens jusqu’à l’extrême.

A tous les disciples du Christ aujourd’hui, le monde est donné comme vocation et comme service. Dans une plénitude de joie, comme un parfum de grand prix. A la prière de Jésus, gardés du Mauvais par le Père. En opposition radicale avec le mal, ils sont affrontés comme lui au pouvoir du Mauvais. « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus » Lc 12,4 Leur audace et le fruit de leur mission leur vient du Christ « qui pour eux, se consacre lui-même afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité »
Le baptême nous met à part du monde pour en être solidaires dans l’Esprit-Saint qui fait de nous des témoins. Envoyés par lui, en Eglise, Corps livré et sang versé du Christ ressuscité, notre mission est de lui permettre d’être présents à ceux qu’il met sur notre route, tous ceux vers qui il nous envoie.

. « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. »

Un commentaire

  1. PÈRE SAINT, GARDE MES DISCIPLES UNIS DANS TON NOM … POUR QU’ILS SOIENT UN, COMME NOUS-MÊMES … J’AI VEILLÉ SUR EUX, ET AUCUN NE S’EST PERDU, SAUF CELUI QUI S’EN VA À SA PERTE (Jn 17, 11-19). Diviser c’est rompre le lien, désunir, c’est-à-dire, créer un vide entre les personnes, jadis unies. De la rupture, vient la fragilité, le conflit, le déséquilibre, le désordre, qui sont signes de trahison de l’amour. Ainsi, diviser c’est détruire et trahir l’amour. Car, l’amour unit les personnes et donne à chacun de retrouver une moitié perdue, un sens à l’existence, une source de réconfort, un motif de joie, de communion et de familiarité. Mais, lorsque l’amour vient à manquer, l’Homme se perd et sombre dans la haine, la trahison de la cohésion et de l’harmonie. La dynamique du véritable amour est d’inspiration divine, puisque DIEU est Amour. Ou plus exactement, l’Amour est l’autre nom de DIEU. Et c’est dans cette harmonie de l’amour, que le Fils veut nous insérer, pour que nous soyons uns en LUI, comme lui est UN avec le Père. Sa prière, au moment de se séparer de ses disciples, est que ceux-ci demeurent unis, à l’imagine du Père, du Fils et de l’Esprit. Car, c’est cette unité trinitaire qui a constitué l’univers et qui tient le monde inébranlable. Ce n’est qu’en demeurant dans l’unité, que l’Homme parvient à construire un projet de grande valeur. Car, dans l’unité, les forces sont plus vives et plus grandes ; l’horizon de pensées, d’idées, de solutions et d’actions est plus ample. C’est en cela que l’unité se révèle une richesse, surtout quand nous savons exploiter et profiter des ressources de tout un chacun. Demeurer dans l’unité, c’est demeurer dans l’amour, c’est-à-dire demeurer en DIEU. Et celui qui demeure en DIEU, bénéficie aussi de son constant regard protecteur : « Père, j’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu ». Demeurer dans l’amour, c’est aussi demeurer sur le droit chemin. Et à l’inverse, vivre hors de l’amour, c’est vivre loin de DIEU, c’est-à-dire exposé en permanence à la perdition, à la corruption du cœur et au mal. Car, celui qui s’éloigne de DIEU, s’éloigne aussi de la lumière, pour sombrer dans les ténèbres, chose que seule la liberté peut nous permettre d’opérer des choix. Ainsi, l’Homme porte, de quelque manière que ce soit, une part de responsabilité dans ce qui lui arrive : « aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte ». Dans sa liberté, l’Homme peut détruire ou construire, tuer ou sauver, diviser ou unir, s’en aller à sa propre perte. Et à chaque fois qu’un amour est trahi, qu’une unité est blessée et fragilisée, c’est toujours une porte ouverte au mal et à la chute. Mais travailler à l’unité, c’est travailler à l’unité, qui est le premier pas du développement, de la réussite et du succès. Que la prière du CHRIST, pour l’unité de chacun de nous avec soi-même, avec le Père et avec le prochain, rejoigne effectivement nos cœurs, et qu’elle nous transforme de l’intérieur. Bonne journée de méditation et de travail
    Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua

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